Plus de la moitié des travailleurs non-salariés affiliés à la Casnos (Caisse de sécurité sociale des non-salariés : commerçants, artisans, professions libérales, etc.) ne sont pas à jour du payement de leurs cotisations, ce qui a pour conséquence de grandement fragiliser la situation financière de cet organisme. La responsabilité des non-salariés affiliés est entière dans ce qui s'apparente à une asphyxie des recettes, ce qui ne disculpe pas les gestionnaires de la Casnos et le ministère de tutelle, loin s'en faut. Plus grave encore, un grand nombre de non-salariés ne sont pas même déclarés à la Casnos, alors que c'est une obligation consacrée par la loi. Plus de la moitié des travailleurs exerçant pour leur propre compte (professions libérales, commerçants, agriculteurs et artisans) affiliés à la Caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés (Casnos), «ne sont pas à jour dans leurs cotisations», a-t-on appris auprès de cette caisse. «Sur les 1 200 000 travailleurs non-salariés actifs, affiliés à la Casnos, 55% ne sont pas à jour et doivent régulariser leur situation», a précisé à l'APS, son directeur général. Il s'agit des travailleurs non-salariés exerçant pour leur propre compte, affiliés à la Casnos, dont une partie ont versé leurs cotisations au moins une fois et accusent des retards allant jusqu'à plus de trois années et d'autres ne se sont jamais présentés après leur affiliation pour verser leurs cotisations. «Les travailleurs exerçant pour leur propre compte doivent s'affilier à la caisse 10 jours après l'obtention de leur registre du commerce, et une fois en activité, ils sont obligés de payer leurs cotisations», a-t-il rappelé. Il a souligné que toute personne exerçant une activité non-salariée doit être affiliée à la Caisse afin de verser sa cotisation lui permettant de bénéficier des prestations de cette caisse, affirmant que l'affiliation et la cotisation sont «obligatoires» et «la couverture sociale est une nécessité» L'obligation de payer les cotisations Le même responsable a rappelé que la cotisation des assurés sociaux non-salariés est «annuelle» et «exigible» à partir du 1er mars et payable au plus tard le 30 avril de chaque année. La cotisation est calculée en fonction du revenu annuel global de l'affilié. Le taux de cotisation est fixé à 15%, a-t-il dit, ajoutant que «le montant minimum de la cotisation est fixé à 32 400 DA par an, et que le maximum est de 216 000 DA (versée par des sociétés ou commerçants qui ont de grands chiffres d'affaires)», selon le directeur général de la Casnos. Les affiliés à cette caisse bénéficient de l'assurance sociale, portant notamment sur les prestations en nature sur l'assurance maladie, le remboursement des frais médicaux et pharmaceutiques (maladie/maternité), du capital décès en plus de l'assurance invalidité (incapacité de poursuivre l'activité). L'assurance invalidité, qui est une pension mensuelle d'invalidité calculée sur l'assiette de cotisation de l'affilié, est destinée à l'assuré dans le but de compenser le revenu perdu. Pour cela, ce responsable a invité les assurés non-salariés affiliés à se présenter pour payer leurs cotisations, afin a-t-il dit, «de bénéficier des prestations de la caisse, d'une part, et de la carte Chifa, d'autre part». «Des actions de communication sont engagées par la Casnos», notamment, par l'organisation des rencontres destinées aux corporations professionnelles, telles les unions de commerçants, d'agriculteurs et de représentants de travailleurs dans des professions libérales», a-t-il indiqué. Ces rencontres permettraient de sensibiliser les travailleurs non-salariés affiliés notamment sur «l'obligation de payer leur cotisation», a ajouté le même responsable. «Un programme de remise à niveau de la caisse a été entamé, notamment, par la réalisation de nouvelles structures, dont 19 projets sont en cours, l'amélioration des conditions d'accueil et des outils de travail», a-t-il dit. Ce programme compte également l'informatisation de la caisse dont 150 sites sont reliés entre eux par le système intranet, ce qui permet d'assurer des informations plus fiables et des recouvrements et de prestations plus rapides, a encore indiqué le directeur général de la Casnos.