Contrairement aux élèves des autres régions du pays, ceux du Sud et des Hauts-Plateaux ne passent pas l'épreuve de français à l'examen de fin de cycle primaire. Cette situation, selon les syndicats du secteur, n'est pas inédite et est même devenue courante au cours des dernières années. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) Alors que la ministre de l'Education avait déclaré à la veille de l'examen de fin de cycle primaire que les candidats du sud du pays et des Hauts-Plateaux examineront dans l'ensemble des matières, les syndicats du secteur affirment, pour leur part, qu'un grand nombre de candidats de ces régions ne passent plus l'épreuve de français depuis quelques années déjà. Pour les syndicats, il ne s'agit pas d'une décision logique. Selon M. Amrioui, porte-parole du l'Unpef, la situation des élèves dans les régions du sud du pays et des Hauts-Plateaux doit être prise en considération. Il précisera, néanmoins, qu'ils ne doivent être privés d'aucune matière lors des examens. Selon le syndicaliste, cette situation ne manquera pas de se répercuter sur leurs résultats scolaires dès qu'ils atteignent le niveau moyen ou secondaire. Il ajoutera que ces élèves n'obtiennent pas une moyenne complète. «Nous avons toujours revendiqué l'égalité des chances pour tous les élèves», a déclaré le syndicaliste. Il précisera, par ailleurs, que cette situation résulte du manque d'enseignants notamment de français dans ces régions. «Nous avons évoqué ce problème à maintes reprises avec la tutelle, en vain», souligne M. Amrioui. Pour sa part, Meziane Meriane, coordinateur du Snapest, dira qu'il s'agit d'une injustice. «Une mesure pareille si elle venait à être appliquée devrait être uniformisée sur tout le territoire national. Ce n'est certainement pas une solution logique», a expliqué Meziane Meriane. Ce dernier dira, en outre, qu'un grand nombre d'enseignants souhaitent enseigner au sud du pays et ne peuvent cependant accéder à ces postes, en précisant que ces postes ne sont pas proposés du fait que la tutelle ne les accompagne pas par des logements de fonction. «Ce sera une aberration si les candidats ne passent pas l'épreuve de français en raison du manque d'enseignants», a souligné le syndicaliste. Pour sa part, M. Boudiba, porte-parole du Cnapest, confirmera que les candidats notamment de l'examen de fin de cycle primaire sont dispensés de l'épreuve de français en raison du problème du manque d'encadrement dans cette matière. Il citera ainsi les wilayas d'El Oued, de Ouargla et de Djelfa. Selon lui et dans chacune de ces wilayas, au moins 1 000 élèves sont concernés par la mesure selon les établissements où le français a été dispensé ou non.