La musicologue américaine Tamara Turner, qui participe au 8e festival culturel national de la musique et danse diwane à Béchar, prépare une thèse de doctorat dédiée à cette expression musicale et chorégraphique ancestrale, a appris l'APS auprès de cette chercheuse. «J'ai élaboré un programme de trois années pour effectuer des recherches sur cette musique et chorégraphie, à travers différentes régions de l'Algérie, et ce sous la supervision de l'université de King's collège (Londres)», a-t-elle précisé à l'APS. «Actuellement, j'effectue des recherches sur le terrain pour collecter les répertoires des chants (bordj) et musique diwane des différentes variantes régionales et locales du diwane, dont le wasfan de Constantine, le banga dans l'Est et Sud-est ainsi que le dendoun de Ghardaïa et le diwane dans l'Ouest, le centre et le Sud-ouest de l'Algérie», a-t-elle expliqué. «En Algérie, la musique et la chorégraphie diwane sont d'un très bon niveau artistique, d'où la nécessité de leur connaissance pour les besoins de ma thèse de doctorat et ma présence au festival de Béchar», a ajouté la musicologue américaine. Cette manifestation, de l'avis de Tamara Turner, est «l'un des meilleurs espaces dédiés à la musique diwane, et constitue un moyen de connaissance académique des rites sacrés et profanes de la musique, et des expressions chorégraphiques de cet art séculaire algérien». Le cycle de conférences-débats organisé à l'occasion de ce festival est «un outil de connaissance» de ce patrimoine culturel et musical algérien, a estimé la musicologue dont c'est la deuxième participation au festival qu'elle juge «très professionnel au plan organisationnel». «Les organisateurs de ce festival, soutenus par le ministère de la Culture et la wilaya de Béchar, m'ont offert toutes les facilités, en plus de l'accueil et de l'hospitalité légendaires du peuple algérien, pour poursuivre mes recherches sur le diwane», a confié Tamara Turner.