Au deuxième jour des consultations qu'il mène autour de la révision de la Constitution, le ministre d'Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, a recu deux personnalités nationales à savoir Me Farouk Ksentini et l'ancien ministre et ancien président de l'Assemblée, Abdelaziz Ziari. L'actuel président de la Commission nationale consultative pour la protection et la promotion des droits de l'homme, Me Farouk Ksentini, reçu en premier, plaidera, devant Ouyahia, pour «l'indépendance de la Justice et des magistrats dans l'accomplissement de leurs exercices», dira-t-il devant la presse au sortir de l'audience. «C'est une condition d'une extrême importance pour éviter une démocratie de façade». Le président de la CNCPPDH, une structure officielle et rattachée à la présidence de la République, aura également abordé, selon ses propres déclarations reprises par l'APS «la nature du régime, les libertés individuelles et collectives ainsi que la liberté de la presse». Pour sa part, l'ancien président de l'Assemblée populaire nationale, Abdelaziz Ziari, optera, lui, s'agissant de la nature du régime est pour «un régime présidentiel ou semi-présidentiel» qui consacrera la séparation des pouvoirs et déterminera les prérogatives entre les institutions. Aussi, il estimera que «le moment est venu de donner plus d'efficacité au multipartisme, notamment à travers la nomination du chef de gouvernement qui doit être issu du parti majoritaire». Il reprend ainsi fidèlement, la proposition de son parti, le FLN. De même que, concernant le pouvoir législatif, celui qui a dirigé l'APN de 2007 à 2012 est favorable, selon l'APS, à «un équilibre entre les deux chambres du Parlement, le dernier mot devant toutefois revenir à l'Assemblée populaire nationale car issue du suffrage universel».