Après avoir été reçu par Ahmed Ouyahia jeudi dernier dans le cadre des consultations entrant dans le cadre de la réforme de la Constitution, le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) de Mohand Saïd Oubelaïd, participera à la conférence nationale pour la transition organisée par la CNLTD. C'est l'intéressé lui-même qui l'a annoncé hier lors d'une conférence de presse. Abder Bettache - Alger (Le Soir) Le parti de l'ex-ministre de la Communication, Mohand Saïd, compte marquer de sa présence la conférence nationale pour la transition prévue mardi, après son entrevue avec Ahmed Ouyahia, le directeur de cabinet de la présidence de la République. Selon lui, le «PLJ prendra part à toutes démarches et autres initiatives entrant dans le cadre du dialogue» de sortie de crise. Lors de sa conférence de presse, Mohand Saïd a fait part des principales questions évoquées avec son vis-à-vis, Ahmed Ouyahia. A ce titre, il dira qu'il a plaidé pour que les pouvoirs publics «soumettent les résultats de ces consultations à l'ensemble des acteurs politiques y compris ceux qui ont boycotté, car l'objectif est de parvenir au plus large consensus possible et d'éviter l'adoption de cette révision constitutionnelle par l'APN, soit la soumettre directement au référendum». Il dira aussi que «rien de durable et de sérieux ne se fera sans la réunion de deux conditions fondamentales à savoir des élections intègres et libres et une justice indépendante». Pour le président du PLJ, la mouture des consultations «ne doit pas être soumise au Parlement, afin d'éviter, a-t-il estimé, ce qui a été fait lors des précédentes consultations en 2011». Il a expliqué cela par les conditions dans lesquelles le Parlement a été élu, ajoutant qu'«une fois soumises, les propositions ont été transformées en projets de lois avant d'être vidés de leur essence par le Parlement». Mohamed Saïd s'est dit pour l'«élargissement des consultations à tous les acteurs concernés (politiques, syndicats, société civile), pour aller vers un consensus national, et élaborer une Constitution qui assure la stabilité institutionnelle». Il a demandé, également, de «soumettre la mouture des consultations à ceux qui y ont pris part et aussi à ceux qui ont refusé d'y participer», soulignant qu'«il s'agit là du sort de la nation où tout le monde est concerné». Par ailleurs, le président du PLJ a mis l'accent sur l'importance de l'indépendance de la justice, à même de permettre au Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et au Conseil constitutionnel de travailler «loin des influences ou interférences», de désigner leurs présidents de «façon indépendante» et d'élaborer leurs règlements intérieurs respectifs conformément à la loi. Répondant à une question concernant la participation du PLJ à la conférence sur la transition démocratique, il a indiqué que son parti y prendra part, «d'autant plus qu'il se retrouve dans le diagnostic de la situation et les objectifs», tout en exprimant un avis «réservé sur les mécanismes proposés». Pour le PLJ, «le pouvoir est incontournable dans tout changement. Ignorer cette réalité, c'est différer le changement».