Pas moins de douze laboratoires de Sonatrach seront accrédités cette année. C'est ce qu'a annoncé le directeur général de Algerac, hier à Alger. Rym Nasri – Alger (Le Soir) Très ambitieux, l'organisme algérien d'accréditation, Algerac, booste son partenariat dans le secteur de l'Energie. «Outre les 120 laboratoires qui seront accrédités au cours de cette année, nous sommes actuellement en négociation avec le ministère de l'Energie pour la mise en place d'une plateforme et d'un programme d'action pour aller progressivement vers l'accréditation aux normes internationales de ses structures», a précisé Noureddine Boudissa, Dg d'Algerac. Il cite ainsi l'exemple du ministère de l'Habitat. «Le ministre a instruit tous les organismes relevant de son département afin qu'ils soient impérativement accrédités par Algerac», dit-il. Une démarche qui, pour lui, démontre l'intérêt que portent les pouvoirs publics à l'accréditation. Pourtant, poursuit-il, la mise en place de ce système n'a pas été aisée puisqu'elle a nécessité tout un travail de sensibilisation, de vulgarisation et d'approche. Créée en 2006, Algerac a pu réaliser aujourd'hui une trentaine d'accréditations. Justement, des certificats d'accréditation ont été remis à 15 organismes d'évaluation de la conformité hier, à l'occasion de la Journée mondiale de l'accréditation. Noureddine Boudissa affirme par ailleurs, une fois acquise la reconnaissance internationale, son organisme aura «une carte maîtresse à jouer dans les négociations bilatérales et internationales, notamment dans les accords commerciaux et la circulation des marchandises». Une reconnaissance qui permettra à Algerac d'avoir l'attitude de décider si un produit peut entrer en Algérie ou pas. «Nous disposerons ainsi d'un laboratoire accrédité qui fournira les rapports d'essais des produits et déterminera s'ils portent préjudice à la santé de l'être humain ou à l'économie nationale», explique-t-il. Vu comme une «barrière» aux produits contrefaits, ce laboratoire permettra également d'«aider les producteurs algériens à exporter leurs produits», dit-il. Selon lui, les avantages seront ainsi, économiques, commerciaux et même de souveraineté.