De nos envoyés spéciaux, M. Bouchama, A. Andaloussi et S. Sid La séance d'entraînement ouverte aux médias, jeudi au World Sports Center de Sorocaba, s'est ensuite déroulée dans une ambiance plutôt bon enfant. Sous la conduite de Vahid Halilhodzic et de son staff, l'entraînement a donné l'impression d'un groupe Algérie remis relativement de sa déception générée par l'échec de mardi passé, face aux Belges. Une défaite qui avait fait mal aux joueurs, aux différents staffs ainsi qu'au public algérien. Mener au score une bonne partie du temps de la rencontre pour finalement lâcher les trois points n'était pas sans provoquer quelques désenchantements et autres frictions. Au lendemain de la confrontation algéro-belge, des joueurs sont montés au créneau pour faire entendre leur voix à l'exemple de Fawzi Ghoulam qui, mis à l'index par le sélectionneur sur l'action du second but inscrit par son équipier de Naples, Mertens, a répliqué sèchement en affirmant, selon plusieurs sources, que «le système mis en place (par Halilhodzic, ndlr) est la cause» de l'échec. Si bien que cette mise au point du Napolitain peut lui valoir une mise à l'écart à l'occasion du prochain match, dimanche face à la Corée du Sud. D'autres éléments se sont publiquement exprimés sur leur statut au sein de la sélection. A l'image de Djabou qui espérait disputer le match contre les Belges et qui continue d'espérer de le faire face aux Sud-Coréens. Le prodige du Club Africain de Tunis a même confié, lors de la zone mixte, jeudi, que «le match face aux Belges était jouable. A partir du banc de touche, je voyais des espaces libres qu'on pouvait exploiter...», dira-t-il. Aïssa Mandi aura la même réflexion même s'il a évité d'aller au clash avec son sélectionneur, en déclarant que «l'équipe était si près d'un exploit historique». La succession à l'origine de cette levée de boucliers ? Des propos, peu habituels, que de nombreux observateurs renvoient au fait que l'heure de la séparation avec le Bosnien approche. En effet, le départ de l'ancien attaquant de Nantes en Turquie, cet été, pour coacher la formation de Trabzonspor. Un transfert quasi conclu, à en croire des envoyés de la presse turque qui suivent de près l'actualité des... Verts au Brésil. L'épisode Feghouli, un des chouchous du président de la FAF, n'étant pas «un cas isolé», la réplique de Ghoulam à la face de son entraîneur en sélection n'est pas sans nous rappeler le vieux «contentieux» datant de la CAN-2013, quand l'ancien Stéphanois avait simulé une blessure pour ne pas jouer le troisième match, sans enjeu il est vrai, contre la Côte d'Ivoire. Ce jour, Halilhodzic avait chargé l'ancien médecin-chef de la sélection, le Dr Yekdah, le rendant responsable de cette situation. L'affaire qui avait été classée suite à l'intervention du président de la fédération Mohamed Raouraoua aura précipité la mise au frigo du médecin algérien, à qui on a confié, par la suite, la gestion du centre médical du CTN/FAF de Sidi Moussa. Désormais, Ghoulam et d'autres sélectionnés savent bien que Halilhodzic vit ses dernières heures à la tête de la barre technique des Verts. Ils peuvent non seulement lui dire «non» mais osent également le critiquer. Un malaise qui risque de porter préjudice, non pas à la sérénité du groupe, mais également au challenge que l'équipe d'Algérie est venue réaliser au Brésil...