L'Organisation nationale des anciens combattants du Moyen-Orient (Onacmo), a tenu, jeudi, un sit-in à Alger. Mobilisés pour participer aux deux guerres de 1967 et 1973 en Egypte contre Israël, ils exigent une reconnaissance de leurs droits moraux et sociaux. Salima Akkouche – Alger (Le Soir) Les anciens combattants du Moyen-Orient de 1967 et 1973 ont encore une fois investi la rue. Ils étaient une cinquantaine à avoir répondu à l'appel de l'Organisation nationale des anciens combattants du Moyen-Orient (Onacmo) pour tenir un rassemblement devant la Grande-Poste, à Alger. Cette énième occupation de rue a visiblement réussi à attirer l'attention des pouvoirs publics. En effet, une délégation a été reçue par des représentants du ministère de la Défense nationale. «Ils nous ont promis de régler ce dossier avant les fêtes de l'Aïd. Nous allons attendre jusqu'à expiration de ce délai, si rien n'est fait, nous allons revenir avec nos femmes et nos enfants pour investir la rue jusqu'à satisfaction définitive de nos revendications», a indiqué Kaci Ramdan, porte-parole de l'Onacmo. Ce dernier a rappelé qu'il ne s'agit pas du premier engagement des pouvoirs publics envers ces anciens combattants. M. Kaci a expliqué que parmi ces combattants il y a eu des actifs mais aussi des appelés. «En tant qu'appelés nous avons droit à des salaires et une prise en charge sanitaire. Car, poursuit-il, «Il y a eu parmi ces soldats, des morts, des blessés, des handicapés et aussi des malades mentaux qui nécessitent une prise en charge par l'hôpital militaire». Or, souligne le porte-parole «ces 4 500 anciens combattants sont exclus de tous ces privilèges qui leurs ont été promis». Selon lui «l'armée nationale a abandonné ses combattants qui ont sacrifié une partie de leur vie pour la cause palestinienne, la dignité de l'union arabe et de l'Algérie». M. Kaci a rappelé que tous les rassemblements et les démarches faites dans un cadre pacifique auprès des différentes institutions de l'Etat, depuis treize ans, pour demander «de mettre fin à l'oubli du sacrifice des milliers d'Algériens dans les guerres arabo-israéliennes de 1967 et 1973 se sont heurtés à un mur de silence voire à du mépris des autorités concernées».