De nos envoyés spéciaux, M. Bouchama, A. Andaloussi et S. Sid A à peine 19 ans, le jeune Nabil Bentaleb passe pour un titulaire indiscutable dans le Onze de Coach Vahid. Arrivé en sélection sur le bout des pieds, le milieu de Tottenham a réussi à s'imposer au milieu où, pourtant, la concurrence fait rage. Le Soir d'Algérie : Tout le monde s'accorde à dire que l'Algérie est la surprise de ce premier tour. Est-ce votre avis ? Nabil Bentaleb : Pour ceux qui ne connaissent pas la sélection algérienne, oui pas pour nous. Cette qualification est le fruit d'un labeur de trois ans, me disent les anciens. On savait que nous avions un bon groupe et que nous avions les moyens de réaliser quelque chose d'historique. Sincèrement, nous n'avons pas volé notre qualification en 8es de finale. Comment se présente pour vous le match des huitièmes ? La sélection allemande est une grande équipe de football. Elle est l'un des favoris pour ce tournoi. Je pense que nous avons réalisé quelque chose d'historique jusqu'ici. On est tenté par un autre coup de folié pour ces huitièmes de finale Vous visez un autre exploit ? C'est un match de football où tout peut arriver. Nos aînés l'ont bien fait en 82. A cette époque, c'étaient toujours eux les favoris. C'est l'histoire qui est en train de se répéter et nous ferons en sorte de refaire le même coup. Nous avons du cœur et nous aimons jouer pour notre pays, c'est ça qui fait notre force. En 90 minutes, tout reste possible. On a vu la sélection algérienne avec deux visages, un premier défensif face à la Belgique et autrement plus offensif face à la Corée du Sud. De quelle manière allez-vous aborder ce duel ? Nous n'allons pas dénaturer notre jeu. Nous avons très bien joué nos deux derniers matches face à la Corée du Sud et à la Russie. Je pense qu'il ne sert à rien de changer quoi que ce soit. Y a-t-il un discoure de revanche dans le vestiaire sur cette sélection allemande qui avait combiné avec l'Autriche pour que la sélection algérienne soit éliminée lors du premier tour du Mondial-1982 ? Absolument pas. Nous n'allons pas penser au match de 1982. Ca va être purement sportif, où nous allons tout donner pour faire plaisir au peuple algérien. Le volet récupération est le souci majeur de Coach Vahid. Avez-vous récupéré pleinement vos moyens ? Nous sommes dans une forme optimale. J'espère que le jour du match l'équipe sera plus performante. A peine 19 ans, vous vous imposez comme un titulaire indiscutable dans l'échiquier de Coach Vahid. Vous attendiez-vous à cette situation ? Je pense que je suis en forme, mais je dois dire que le mérite revient à tous mes coéquipiers, c'est le fruit de sérieux et de travail. Les 40 millions d'Algériens et ceux qui résident à l'étranger rêvent déjà d'une confrontation franco-algérienne en quart de finale... (Rires) Il ne faut pas trop s'emballer. On n'en est pas encore là. Nous devons penser d'abord à l'Allemagne ensuite, qui peut savoir !