Par Maâmar Farah Accueil triomphal des Verts, hier à Alger. Pourtant, nous n'avons ni remporté la Coupe du monde, ni atteint les quarts de finale comme le Ghana en 2010. Tout en reconnaissant à cette équipe le mérite d'avoir su gagner – enfin ! — une place au deuxième tour et tout en saluant sa combativité et son esprit de sacrifice, ainsi que ses prouesses techniques et sa constance, il faut quand même redescendre sur terre. Une défaite reste une défaite et l'honorabilité ou le courage du perdant n'engrangent aucun point dans les classements sportifs. Quant au bilan, et s'il est positif sur le plan de l'attaque avec sept buts marqués, record absolu dans nos participations en Coupe du monde, il reste que cet acquis comble juste notre déficit en défense : sept buts encaissés ! Nous avons perdu deux matches, fait un nul et gagné une seule rencontre. Ces résultats, s'ils montrent la progression de l'équipe nationale à qui nous souhaitons d'autres succès et notamment lors du prochain rendez-vous africain, ne justifient pas ces exhibitions et tout ce faste dignes d'un véritable sacre. A moins que l'on veuille masquer les problèmes du pays derrière le grand arbre vert qui cache la forêt. En France, les Bleus sont qualifiés en quarts de finale mais cela n'empêche pas ce pays de continuer à fonctionner : un ancien président vient d'être mis en examen pour «corruption». CORRUPTION ! Tiens ! Voilà un mot que le foot a réussi à nous faire oublier. Au point où nous ne cherchons plus à avoir des nouvelles d'un certain Chakib Khelil, auteur d'un carton mémorable contre Sonatrach ! Mais son match à lui, joué avec les Italiens, était perdant-perdant pour l'Algérie...
