Amara Benyounès, ministre du Commerce, a déclaré jeudi dernier que le déficit dans le réseau de grande distribution constitue un problème épineux pour le secteur du commerce. Cette situation, dénoncée à plusieurs reprises par l'Union des commerçants, est à l'origine de l'inflation mais aussi de la prolifération du commerce informel. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) Exigé à plusieurs reprises, un réseau de grande distribution organisé à travers le territoire national permettrait selon eux de stabiliser les prix. Ainsi et selon le ministre du Commerce en visite dans la wilaya d'Alger, ce réseau de détail permettrait de réguler le marché et viendrait à bout de l'inflation. Le nombre de marchés de gros devrait aussi être multiplié rappelle le ministre. Actuellement a précisé le ministre, huit marchés de gros sont en réalisation. Toutefois les commerçants par le biais de l'UGCAA ont à plusieurs reprises dénoncé le décalage entre les projets officiels et ce qui se passe réellement sur le terrain. Ainsi la mise en place d'un réseau national de distribution annoncé en grande pompe dans le cadre du plan quinquennal et qui devait être opérationnel début 2014, n'a pas encore vu le jour. Le projet consiste en la réalisation de 1 000 marchés de proximité, 800 marchés de détail et 30 marchés de gros. Il s'agit aussi du projet de création de 100 locaux par commune sur tout le territoire national. Ces projets avaient été mis au point pour venir à bout du commerce informel mais aussi pour mettre fin à l'inflation. Projets qui, selon l'UGCAA, ont la capacité d'absorber 50% des activités commerciales informelles qui gangrènent les rues. Ceci alors que plusieurs espaces commerciaux sur le territoire national ne sont pas exploités, a dénoncé l'UGCAA. Les représentants de l'Union citent notamment le marché de gros d'El Harrach qui a une capacité de 549 locaux commerciaux. La visite du ministre du Commerce et de celui de l'Agriculture et du Développement local les a aussi menés au marché de gros de Bougara dans la wilaya de Blida où les mandataires ont expliqué que les prix au niveau du gros ont connu une chute importante depuis le début du mois de Ramadhan. Ceci après le rush des premiers jours au niveau des marchés de détail. Cette baisse de la demande en l'espace de quelques jours a toutefois provoqué une accumulation de la marchandise qui va être stockée en quantité importante. Cette situation est imputée au dérèglement des habitudes de consommation en cette période de l'année.