Halilhodzic n'est plus sélectionneur des Verts. Son contrat avec la FAF a expiré le 1er juillet et le Bosnien a préféré s'envoler vers un autre pays, en Turquie, où il entamera la semaine prochaine sa douzième expérience en tant qu'entraîneur. Depuis qu'il a choisi d'exercer l'ingrat mais formidable métier d'entraîneur, Vahid Halilhodzic a bourlingué traversant pas moins de trois continents. C'est, en 1990, à Velez au sein du club de la ville de Mostar, que l'ancien buteur de Nantes a fait ses débuts dans ce monde en tant que directeur sportif. Une première qui aura duré l'espace de deux saisons puisque le Bosnien quittera l'ex-Yougoslavie en raison de la guerre civile qui y régnait là-bas. Direction la France où le club de Beauvais l'accueille pour assurer son maintien en Ligue 2. Un objectif atteint pour cette véritable première en dehors du champ de jeu. Halilhodzic juge le club isarien en «manque d'ambitions», cesse sa collaboration et entame une phase de chômage technique qui a duré trois années durant lesquelles, Halilhodzic a façonné son chemin. C'est grâce à son ancien équipier au FC Nantes, Henri Michel, sélectionneur des Lions de l'Atlas à l'époque, qu'il reviendra sur les terrains, en 1997, pour conduire le RAJA de Casablanca. C'est là que commence la vraie carrière d'entraîneur du Bosnien et s'est donné ses premiers titres de noblesse : deux titres de champion du Maroc et, cerise sur le gâteau, une Ligue des champions africaine orneront son palmarès quasi vierge avant d'arriver dans le royaume chérifien. Dès lors, les ambitions de Coach Vahid grandissent. Sa soif de revanche, elle, est intacte. L'ancien attaquant du PSG revient en France pour prouver qu'il n'était pas si mauvais comme le prétendait une certaine presse parisienne. Lille, Rennes et surtout le PSG seront les principales haltes de ce technicien jamais en phase avec ses dirigeants. Et cela se matérialisera par de nouvelles expériences au goût d'inachevé en Turquie, en Arabie Saoudite puis en Côte d'Ivoire où il sera chargé de coacher les Eléphants emmenés par les frères Touré et le grand Didier Drogba. Des passages qui confirment que l'homme aux principes n'aime pas la stabilité. La dernière fois où Halilhodzic a mis plus de trois ans dans une équipe, c'était à la barre technique du LOSC, club qu'il a entraîné de 1998 à 2002 cumulant 79 victoires, 44 nuls et 36 défaites. Sinon, en tant que sélectionneur, son meilleur «score» demeure celui réalisé à la tête des Verts (2011-2014) avec à la clé 19 victoires, 5 nuls et 7 défaites. Une instabilité qui caractérise aussi notre équipe nationale qui, avec l'arrivée de Gourcuff, aura consommé, depuis Kader Firoud (1963), son soixante-sixième entraîneur. Halilhodzic est le seul à avoir consommé l'intégralité de son contrat. Les autres ont soit démissionné où ont été démissionnés.