Par Maâmar Farah Maintenant que les passions sont retombées, il serait peut-être utile de rappeler que le nouvel entraîneur national doit pouvoir s'exprimer sur le terrain avant d'être critiqué. Personnellement, je relevais dans un précédent billet que Gourcuff n'avait aucun grand club européen sur sa carte de visite, ni de sélection nationale. Un lecteur français m'en fait le reproche. Francis écrit : «Sur Gourcuff, je crois qu'on lui fait un mauvais procès en Algérie et vous-même y allez des deux pieds. Gourcuff est un excellent entraîneur qui n'a, c'est vrai, pas trop bougé de sa Bretagne mais avec les éléments qu'il avait, il a souvent réussi de bonnes périodes en championnat de L1. En faisant pratiquer un beau foot, basé sur l'offensive.» Je lis aussi que c'est un adepte de l'école nantaise. Pour les plus jeunes, Nantes des années 1960, c'était un système tactique tourné vers l'offensive qui s'opposait dans le fond et la forme au style défensif dérivé du «catenaccio» italien. Nous étions de grands lecteurs de Miroir du football, partisan du beau jeu, qui consacrait des articles savoureux à Nantes et s'opposait sur toute la ligne à Football Magazine, lequel avait plutôt un penchant pour le réalisme... Que de souvenirs... Aujourd'hui, le jeu à onze est devenu offensif et... défensif à la fois. Mais, depuis la consécration du fougueux Ajax, ces vieux débats doctrinaux ont été balayés par le «football total». Enfin, Halilhodzic aura tout le temps de comprendre qu'un coach est toujours une tête de... Turc pour la presse. Quant à nous, lançons un chaleureux «degemer mat !» (bienvenue ! en breton) à son successeur ! Le roi est mort ! Vive le roi !