Une collection de vingt-quatre œuvres d'art dédiées au cavalier algérien et à sa monture orne le corridor du somptueux palais Ahmed-Bey de Constantine, au titre d'une exposition thématique qui se poursuivra durant tout l'été. Initiée par le Musée public national des arts et expressions culturelles traditionnelles de Constantine, dans le cadre de la célébration de la Nuit des musées, cette exposition montée par le musée de Médéa évoque des siècles d'histoire et de communion entre le cavalier algérien et son cheval. De Massinissa à l'Emir Abdelkader, le cavalier et son cheval barbe, libyque ou pur-sang arabe, sont habilement capturés par les pinceaux de célèbres plasticiens tels que Mohamed Racim, Hocine Ziani, Rachid Talbia. Les toiles aux couleurs vives, parfois accompagnées d'anciennes pièces de monnaie à l'effigie du cheval, sont un véritable livre ouvert racontant aux visiteurs la fabuleuse épopée d'hommes et de chevaux qui se sont rencontrés un jour pour partager des siècles d'histoire commune. De cette harmonie semble naître le cavalier algérien qui, de son cheval, a hérité de la liberté, de l'ardeur et de la vitalité, autant de qualités qui lui ont servi pour rejeter la servilité et lutter héroïquement contre l'oppression et l'assujettissement, a commenté la directrice du musée hôte, Chadia Khelfallah, visiblement subjuguée, comme bon nombre de visiteurs admiratifs, par la beauté de l'œuvre du peintre français Eugène Fromentin intitulée Le cavalier algérien. Certaines représentations évoquent la combinaison harmonieuse entre le cheval et son cavalier drapé dans son costume traditionnel typiquement algérien composé d'un large pantalon (seroual), d'un gilet, d'une veste sans manches en tissu brodé et coiffé d'une chéchia rouge entourée d'un turban que l'on appelle amama.