La FAF a officialisé la venue du technicien français Christian Gourcuff. Comme annoncé par les médias depuis voilà quelques mois, exactement depuis que le désormais ex-coach de Lorient a visité les installations du CTN de la FAF en mars dernier, Gourcuff succède à Halilhodzic parti à l'aventure dans l'envoûtante Turquie. Jusqu'en juillet 2018, Gourcuff aura à réaliser plusieurs objectifs à la fois : qualification aux deux prochaines CAN (2015 et 2017) et à la Coupe du monde de Russie-2018. Un chantier qui ne manquera pas d'être haletant pour le nouveau sélectionneur des Verts à qui Mohamed Raouraoua et la FAF ont accordé pleins pouvoirs. Parmi lesquels la destinée de l'EN des locaux et la supervision des olympiques. Deux équipes en berne depuis voilà quatre longues années faute d'objectifs précis et réalisables. Si bien que l'arrivée d'entraîneurs (locaux ou étrangers) pour driver ces deux sélections (on évoque la désignation du Suisse Pierre-André Shurmann à la tête des U23) dépendra de l'avis de l'ancien entraîneur des Merlus. Gourcuff, théoricien qu'il est, devrait enfin mettre le nez au travail de la DTN dont les clés sont actuellement confiées à un intérimaire, Tewfik Kourichi en l'occurrence. Un gros chantier en perspective pour une seule personne, si compétente qu'elle est. La FAF a beau certifier que les collaborateurs de Gourcuff seront choisis dans les jours à venir, il n'en demeure pas moins que la continuité prônée du temps de Halilhodzic subira un coup. Le Bosnien a été, en fait, plus malin que ses anciens employeurs en s'assurant les services d'une importante portion du contingent de ces lieutenants lors de son «service» en Algérie durant sa «mission» chez les Turcs de Trabzonspor. Moine, Guichard et autre Boully feront, en effet, partie de son staff élargi au sein de la formation turque renforcée, il est vrai, par deux locaux. Halilhodzic a comme «vidé» les rangs des Verts en s'empressant, par ailleurs, à transférer quelques éléments de l'EN (M'Bolhi, Djabou et Medjani) dans le championnat turc. Une destination qui n'est pas sans nous rappeler les mauvaises expériences vécues par d'ex-internationaux algériens à l'instar de Ziani (Kayserispor) et Djebbour (Sivasspor). La Süperlig n'est, certes, pas le Qatar mais elle n'est pas non plus la Premier League, le Calcio, la Liga ou le Bundesliga. Or, à son arrivée, Gourcuff devra faire avec des joueurs qui vont évoluer à des paliers de moindre renommée. Hormis la promotion connue par Brahimi, celle envisagée par Djabou et M'Bolhi, ainsi que la «stabilité» choisie par Feghouli, l'effectif qui aura à lancer les éliminatoires de la CAN-2015, en septembre prochain, pâtira certainement des choix individuels commandés par le souci pécuniaire. Avec le remue-ménage connu par la composante du staff technique, où seul Hassan Belhadji (entraîneur des gardiens) sera encore là à partir du 1er septembre, l'état-major technique, administratif et médical sera entièrement recomposé. D'où cette inquiétude de voir l'œuvre mise en place en hiver 2011 «fondre» à l'orée de la saison hivernale 2014 au cours de laquelle il ne s'agira pas de faire partie des meilleures 16 équipes du continent mais plutôt d'être la meilleure.