Des résistances au plus haut sommet de l'Etat au grand projet de modernisation de l'administration du pays avec son corollaire la lutte contre la bureaucratie, existeraient bel et bien et au plus haut sommet de l'Etat. M. Kebci - Alger (Le Soir) Et c'est le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales qui le reconnaissait, hier, dans le sillage de sa présentation par-devant les membres de la Chambre basse du Parlement de la loi amendant et complétant l'ordonnance n°20-70, relative à l'état civil adoptée, pour rappel, le 9 juillet dernier par les députés. Tayeb Belaïz fera part, dans ce sens, de résistance au sein même du département qu'il dirige, non sans mettre le doigt sur la détermination de l'Etat à aller de l'avant pour mettre en pratique ce projet mais sans pour autant, avertira-t-il, griller les étapes. Il s'agira, dira-t-il, de procéder progressivement pour citer d'éventuelles erreurs. Et de reconnaître que lutter contre la bureaucratie n'est point une mince affaire, louant les résultats enregistrés jusqu'ici. Avec, notamment, la délivrance de bien de documents administratifs qui ne nécessite plus la longue attente d'autrefois ; l'extrait de naissance N12 et le S12 sont délivrés dans toutes les communes et les annexes des communes à travers le territoire national et la carte grise que l'on peut, désormais, récupérer en un temps record au niveau des daïras du pays. «Ce sont de très grands acquis», considérera Belaïz qui fera part de la possibilité de retrait des actes de mariage et de décès dans toutes les communes du pays dès le mois d'août prochain. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales fera part de la récupération par son département de pas moins de 14 CFA (Centres de formation administrative) pour les besoins de la formation des cadres et des personnels du département. Ceci en sus de contrat avec des écoles supérieures d'ici et d'ailleurs, notamment françaises. Une formation continue qui débutera en octobre prochain et qui constitue un des axes majeurs de la politique de modernisation de l'administration algérienne. Et à Belaïz de faire part d'un débat qui sera tout prochainement engagé dans le cadre d'une plate-forme entre les élus locaux et les citoyens, en cours d'élaboration entre. Une démarche qui participe, selon lui, de la politique de la démocratie participative que les pouvoirs publics escomptent mettre en oeuvre.