Le mouvement associatif des Mozabites revient à la charge avec un communiqué commun : «La violence se poursuit depuis 9 mois dans la région de Ghardaïa et les pourparlers répétitifs engagés par les autorités restent au stade du replâtrage». Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) Le Comité de coordination et de suivi des Mozabites ainsi que le Comité des notables de Ksar-Mlika exigent des pouvoirs publics des solutions réelles et durables au conflit intercommunautaire qui bouleverse continuellement la région de Ghardaïa. Si la violence n'a point trouvé de répit et que les pourparlers n'ont pas abouti, les signataires du communiqué estiment que «les autorités ne s'adressent pas aux personnes réellement représentatives de la société civile». Ainsi, les deux comités qui relèvent une gestion catastrophique du conflit par les pouvoirs publics, dénoncent aussi une «campagne de désinformation qui présente les choses sous une autre réalité». Un état de fait qui peut s'avérer dangereux, au péril d'aggraver la situation, puisque insistent-ils, la crise sécuritaire persiste et les deux communautés ne sont arrivées à aucun accord, comme le prétendent les pouvoirs publics. Ainsi, le communiqué en question, qui énumère un certain nombre de revendications, met en avant la nécessité «d'appliquer la loi dans toute sa rigueur à l'encontre des agresseurs, les semeurs de trouble et les complices à tous les niveaux». Il considère aussi qu'il est hors de question que la solution du règlement du conflit passe par la fermeture du dossier et l'amnistie générale. «Ceux qui ont fauté doivent payer, et l'enquête doit remonter très loin pour couper le mal à la racine», est-il souligné. Enfin, ils rappellent que la communauté mozabite tient toujours à la plateforme de revendications remise au wali de Ghardaïa, le 6 juillet dernier, à l'occasion du rassemblement mozabite devant le siège de la wilaya.