Ils adorent les randonnées pédestres, le calme, l'espace et la nature ! Les complexes touristiques avec leurs plages grouillantes de monde et leur vacarme ne sont vraiment pas leur tasse de thé. Chaque été, quand sonne l'heure des vacances et des congés, ils désertent la jungle urbaine pour les cimes montagneuses. Un cadre paradisiaque à mille lieux des moteurs rugissants des voitures, de la pollution étouffante des villes et de la promiscuité des plages. Le grand air, les paysages naturels, l'altitude, le calme... tous les ingrédients du bonheur sont à portée de main pour ces accros des plaisirs de la montagne. Amar, 51 ans La montagne s'apprécie aussi l'été. Chaque année, Amar réserve une dizaine de jours dans un hôtel à Tikdjda. Il s'y rend avec sa femme et ses deux enfants. «Lorsque j'étais plus jeune, je préférais aller camper en bord de mer», nous dit-il. Le temps aidant, je me suis éloigné des côtes toujours bondées de vacanciers pour prendre une autre direction : la montagne. Avec les enfants nous pratiquons plein d'activités : sport, marches, jeux en plein air... De retour à Alger nous affichons tous des mines splendides. Nous nous sentons vraiment ressourcés et d'attaque pour la rentrée.» Amira, 31 ans Amira, elle aussi ne jure que par les bienfaits de la montagne. L'altitude lui réussit bien. Cette jeune femme a des amis qui possèdent un chalet à Chréa, sur les hauteurs de Blida. Cela fait deux étés de suite qu'elle y passe ses vacances et elle est complètement conquise. «Loin du brouhaha et du vacarme de la ville, qu'il fait bon vivre ! Etre réveillé le matin par le chant des oiseaux et les effluves de la végétation est un avant-goût du paradis. Les gens s'entassent sur les plages du littoral alors que les montagnes sont vides ! Faire des randonnées pédestres, écouter le silence et jouir des paysages verdoyants aide vraiment à faire le vide et à recharger ses batteries», souligne-t-elle. Sadek, 49 ans Sadek possède une petite maison champêtre dans les environs de Beni Yenni. C'est là qu'il passe son congé chaque été. «Dès que le mois d'août déboule, j'embarque toute ma smala. Direction : la terre de mes ancêtres où j'ai la chance de posséder un petit deux- pièces en plein cœur du Djurdjura, à Beni Yenni plus exactement. Je ne l'échangerai même pas pour un palace en ville ! Nous jouissons d'un cadre naturel merveilleux. Le grand air, le calme et l'espace nous font vraiment du bien. Réveillés par le cocorico des coqs, nous passons des journées paisibles et tranquilles. En plus, pas besoin d'un gros budget pour passer de merveilleuses vacances en montagne. Nous nous adonnons à des activités simples : balades, visites familiales, invitations aux mariages... Nos journées sont bien remplies et notre bonheur sans pareil.» Wahida, 44 ans Avec son mari, ses deux enfants et un couple d'amis, Wahida loue chaque été un appartement dans la région de Yakouren (Azazga). «Maintenant que la sécurité est enfin revenue dans notre pays, on peut enfin s'isoler pour goûter aux plaisirs de la montagne aussi bien en hiver qu'en été. Le tourisme balnéaire, très peu pour moi. Mettre 3 heures pour rejoindre une plage à cause de la circulation et batailler pour dégoter un carré de sable pour planter son parasol, ne me tente vraiment pas. S'isoler dans la montagne, faire des balades au milieu des arbres et de la végétation aux essences rares et profiter du soleil, c'est cultiver un certain art de vivre. En tout cas pour moi, il est primordial de couper avec l'enfer des embouteillages, du bruit et de la pollution que nous subissons à longueur d'année à Alger. Juste une parenthèse afin de se ressourcer et puiser la force de continuer.» Air oxygéné, paysages féeriques, grands espaces, calme réparateur, végétation odorante... une image de carte postale qui jure avec la promiscuité et l'agitation des stations balnéaires. Les amoureux de la montagne ne sont pas près de renoncer à leurs vacances en altitude. Et si c'était ça, le bonheur ?