Les vacances sont devenues de plus en plus un évènement incontournable dans la vie des familles algériennes, les mœurs ont donc beaucoup changé ces dernières années. Il est bien fini le temps où le fait de passer des vacances était considéré comme un luxe. Et tout dépend surtout des moyens financiers de chacun, puisque les familles guelmies d'antan acceptent de vivre selon leurs véritables revenus. C'était vraiment l'époque où à chaque fois la raison l'emportait. Aujourd'hui beaucoup d'entre eux s'habituent à vivre très au-dessus de leurs moyens, en ayant recours en permanence, à de multiples solutions qui s'avèrent difficiles à gérer, notamment les crédits. Les Guelmis sont donc de plus en plus nombreux à prendre régulièrement leurs vacances. Il y a ceux qui optent pour un séjour dans divers coins touristiques du pays, à Annaba, Skikda, El Kala..., mais bon nombre d'entre eux s'offre la possibilité de partir à l'étranger. Qu'en est-il de la destination Tunisie ? Les villes côtières de ce pays voisin, Sousse, Hammamet, Nabeul, Bizerte..., continuent à faire craquer les familles guelmies, «naturellement pour leur offre balnéaire, mais également pour les prix, qui sont vraiment abordables, et cela confirme notre préférence pour la Tunisie», déclare un père de famille rencontré dans une agence de voyages du centre-ville de Guelma. Ce dernier estime que les offres commerciales en Algérie, sont chères pour les classes moyennes. Ahmed 62 ans, retraité de l'éducation, appelle à «un vaste plan national pour encourager l'accessibilité des familles aux séjours collectifs dans les complexes touristiques du pays. Selon lui, «les séjours en Algérie sont devenus trop chers pour les classes moyennes, nos complexes touristiques sont donc aujourd'hui plutôt fréquentés par les familles de milieu aisé». Cette situation serait particulièrement défavorable au départ en vacances des jeunes des milieux aux revenus modestes ou moyens. Ces derniers préfèrent les campings où ils dressent leur tente, pour vivre dans la nature, à Chetaïbi, la Marsa, ou dans la région d'El Kala. La cherté des vacances en Algérie est au cœur de toutes les discussions de famille, mais elle ne les empêche pas de partir en congé. C'est donc pourquoi, aujourd'hui, on peut se poser la question de l'impact des budgets modestes sur les vacances des Algériens. Cela apporte les éléments de réponse à notre problématique qui porte essentiellement sur le maintien du taux de départ des Guelmis, en vacances pour la Tunisie, et cela en dépit des événements qu'a connus ce pays voisin, ces derniers mois.