«Deux ans après avoir passé des vacances en famille à Tichy (2011), il me semble que rien n'a changé. De belles cités, de beaux villages, la belle grande bleue, mais, un point noir, les plages sont sales», nous dira un estivant du Sud, rencontré dans une plage à Tichy. De Béjaïa à Aokas, en passant par Tichy, même son de cloche, toutes les plages visitées sont pleines d'ordures. Des tas d'ordures sont entassés ça et là, au tape-à-l'œil des estivants, voire des touristes ; dommage sans la réaction des autorités locales. Pire image à Aokas, une décharge publique en pleine plage ? d'autant plus jouxtant un camp de toile familial, odeurs nauséabondes, moustiques, une heure d'eau par jour, voire une demi-heure pour les habitants des 4e et 5e étages. Des espaces verts qui devraient servir au camping sous des arbres géants ne sont nullement entretenus et demeurent à l'abandon, des détritus et des bouteilles en plastique et d'alcool, des rues délabrées. Constat amer à Tichy, à Acherchour et ailleurs, toutes ces plages sont malheureusement surchargées d'ordures, comment peut-on admettre des ordures face à des restaurants. A Yemma-Gouraya, par exemple, un site qui accueille des milliers de visiteurs par jour, avant d'emprunter la montée serpente vers la crête qui abrite le mausolée de cette «sacrée dame», une décharge d'ordures fait face à proximité des fast-foods, face au manège d'enfants, de même que sur les hauteurs de la vieille bâtisse. Pas de toilettes. La route qui mène du centre-ville aux hauteurs du site est très étroite pleine de nids-de-poule, d'embouteillage. Le diktat des soi-disant gardiens de parking, des locataires des plages, d'ailleurs là où vous stationnez, on vous prend pour 100,00 DA. Le diktat des agences immobilières, 40, 60, 80 à 100 000 DA et plus, les 10 jours. Comment donc, peut-on promouvoir le tourisme dans de pareilles conditions ? Si les promoteurs touristiques font tout pour le meilleur accueil des estivants dans des complexes touristiques, il resterait à l'Etat, aux élus locaux, de jouer pleinement leur rôle, de soigner l'image de leurs villes qui accueillent des millions d'estivants chaque été, par le nettoyage des plages, la préservation de l'environnement, la sécurité, les contrôles etc. c'est dire faciliter les séjours des touristes, qui affluent de partout sur les plages d'Algérie (des émigrés, des Européens, et des Algériens de partout, etc.). Comment aussi expliquer un trajet de 99 km, effectué en 6 heures de route ? Le secteur du tourisme ne doit en aucun cas demeurer le parent pauvre des autres secteurs. Chez nos voisins, ou d'autres pays, des villes sans plages, sans sites touristiques, vous accueillent comme un roi !