Depuis hier, et ce, pour une durée de trois jours, le Centre national de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc Oran) abrite un colloque international intitulé «Carrefours sahariens : vues des rives du Sahara». Conjointement organisé par le Crasc, l'Association de recherche sur l'Afrique de l'Ouest, le Centre d'études maghrébines en Algérie, l'antenne de l'Aims à Oran et l'Université de Ghardaïa, ce colloque réunit des recherches sur le thème des échanges d'informations et d'idées dans le Sahara et entre ses rives. Le colloque en question devait en principe avoir lieu à Ghardaïa, mais au vu de la situation qui y prévaut, le lieu a été modifié. Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Après une allocution de bienvenue présentée par le nouveau directeur du Crasc M. Djilali Hadj Smaha, le colloque a débuté par une conférence de Ghislaine Lydon, département d'histoire, université de Californie, Los Angeles (Etats-Unis) avec un thème intitulé «les océans, les ponts, les barrières et les divisions dans l'historiographie africaine». Pour l'intervenante «le Sahara comme les océans, ont été des barrières aux communications dans nos échanges humains. La notion du Sahara et des deux Sahels cachent toute une complexité de mouvance inter-oasis, inter-frontalière, tout en reléguant au Sahara un rôle restreint de voie de passage transcontinental.» Elle soulignera l'importance de la mise au point dans le domaine de la recherche d'Afrique saharienne d'une nouvelle méthodologie, l'acquisition de langues et acquérir une certaine dextérité à naviguer à travers toutes ces zones dites différentes. Ce n'est qu'ainsi, estime Mme Ghislaine Lydon que la barrière saharienne s'effondrera et mènera à une autre nouvelle histoire africaine et par de là même, à de nouvelles conceptions. Et de conclure, «La crise du nord du Mali a mis à nu le danger que représente le manque de connaissance qui est issu de cette barrière saharienne. Cependant, la situation d'insécurité dans beaucoup de zones sahariennes en est telle que les portes des études saharienne risquent de demeurer jusqu'à nouvel ordre fermé à tous, sauf aux chercheurs les plus intrépides». A travers sa communication, Jean Sébastien Lecocq, département d'histoire, université de Gand (Belgique), estime que les relations économiques développent et entraînent des fissures. Le commerce est par essence défini comme communication, mais justement, dit-il, «à cause d'un type d'échange et de commerce c'est-à-dire l'esclavage, ce commerce a en même temps créer des liens mais aussi des ruptures, parce qu'il a légitimé le discours dans lequel on a des mythes qui ont créé des cassures fondées sur les différences raciales, des mythes hérétiques opposant l'islam et le sud du Sahara». Ce sont ces connexions, dit-il, qui créent en histoire et dans la pratique des économies en Afrique, des ruptures. Et d'ajouter : «Ceci est vrai aussi en politique entre les rivages du Nord et du Sud, il y a eu très peu de moments d'unité et de liens politiques à travers le Sahara.» Autre thème abordé lors de ce colloque intitulé «le Sahara, canal pour l'échange d'idées et les valeurs spirituelles entre le Maghreb et l'Afrique subsaharienne au cours de l'ère moderne et le début du contemporain : le cas du Maroc», a permis à son auteur, M. Aâmari Lahoucine, chercheur au Centre régional des métiers de l'éducation et de la formation (Maroc) de souligner le rôle actif joué par le Sahara dans les relations et les liens culturels et spirituels entre le Maroc et l'Afrique subsaharienne ou Soudan occidental depuis l'époque antique et en particulier au cours de l'ère moderne et le début du contemporain. «Cet espace du Sahara n'avait jamais constitué une barrière empêchant l'activité de la population musulmane arabe et berbère dans l'exercice de son rôle humanitaire, mais au contraire il a contribué à tisser des liens étroits et profonds entre le Maroc et le Sahara, ce qui a entraîné un échange civilisé, culturel, spirituel ainsi l'émergence d'un patrimoine marocain et africain commun, qui continuera à être le témoin de la profondeur des liens entre les deux parties». Plusieurs axes devront être abordé par des spécialistes durant ce colloque, entre autres thèmes : routes, circuits et réseaux d'information ; art, musique et modes ; cultures, rites et traditions ; centres d'enseignement et du savoir ; réseaux religieux et soufis ; mouvements politiques et idéologiques ; migration et flux d'information... A. B. Didi-bel-abbès La Protection civile met en garde contre les noyades et les incendies Dans une vingtaine de jours, l'été et sa canicule seront de retour avec le spectre des noyades et des incendies. C'est en prévention de ces menaces que la Direction de la Protection civile, en collaboration avec celle du tourisme, de la Conservation des forêts, de l'agriculture et de l'éducation, a mis en œuvre tout un programme qui a pris effet mercredi dernier et cela jusqu'au 3 juin prochain, pour informer et sensibiliser les citoyens afin d'éviter les drames qui endeuillent les familles et portent un sérieux préjudice au parc forestier et aux champs agricoles. Sur le registre des noyades, bien que Sidi-Bel-Abbès n'ait pas de façade maritime, son lac celui de Sidi Mohamed Benali fait son lot de victimes chaque saison estivale et dans le but d'éviter des drames, les différents acteurs de cette campagne de sensibilisation se sont notamment adressés aux élèves des établissements scolaires, aux étudiants des cités universitaires, aux estivants et pour illustrer leurs recommandations ils leur ont distribué des dépliants. Les fellahs n'étaient pas en reste dans cette campagne puisque quelque 70 d'entre eux ont dans la journée de jeudi dernier répondu à l'invitation aux côtés des membres de la Mutuelle agricole et les cadres des services agricoles pour assister au niveau de la CCLS à la rencontre organisée par les acteurs cités plus haut. Ces derniers ont exhorté les agriculteurs à faire preuve de plus de vigilance et à parer à tout départ de feu dans leurs champs. L'accent a surtout été mis sur les moissonneuses-batteuses cause des incendies qu'il faut impérativement doter de citernes d'eau et d'un extincteur pour éventuellement maîtriser la situation et limiter les dégâts. A. M. Trois premières victimes de la mer Alors que la Protection civile mène encore sa campagne de sensibilisation contre les dangers des noyades, à peine le soleil a-t-il pointé ses dards dans la région de Sidi-Bel-Abbès que les gens se sont dirigés le week-end dernier vers les plages les plus proches. Ils se sont rabattus vers Aïn-Témouchent mais hélas, la faucheuse qui était au rendez-vous a emporté trois jeunes. En effet, entre jeudi et vendredi, deux victimes, cousins germains, résidant à Sidi-Bel-Abbès et la troisième à Sidi Lahcèn, toutes âgées entre 17 et 18 ans, ont été happées par les vagues en furie. La Protection civile qui a intervenu a repêché les corps sans vie de ces adolescents partis pour une journée d'évasion qui s'est transformée en cauchemar pour leurs proches. A. M. AIN-SEFRA 12e édition du rallye international des Colombes Sous le haut patronage du ministre des Sports, la Fédération algérienne des sports mécaniques organise la 12e édition du rallye international des Colombes. Cette compétition sportive, réservée uniquement à la gent féminine sans condition d'âge, se déroule du 28 mai au 1er juin et s'effectue en quatre étapes : Alger-Aïn-Séfra, Aïn-Séfra-Béchar, Béchar-Saïda puis Saïda-Alger. En effet, une trentaine de concurrentes de plusieurs nationalités, notamment Française, Tunisienne et Mauritanienne ainsi que de plusieurs régions d'Algérie ont pris part à cette course dénommée «le rallye de la régularité». Pour la première étape qui s'est déroulée le mercredi 28 mai, Alger-Aïn-Séfra, les pigeons voyageurs ont commencé à atterrir dès 17h15, sur les hauteurs de Bendouma, sortie de la ville, où la population et les autorités locales ont réservé un accueil chaleureux au rythme du folklore traditionnel et à la fantasia, à l'arrivée des concurrentes à l'entrée de la ville, puis à l'hôtel Mekter. Dans une soirée conviviale, une veillée musicale animée par la troupe locale «Nejmawa» a été organisée en l'honneur des rallyeuses et du staff accompagnateur. Dans une cérémonie grandiose, toutes les pilotes ‘Colombes' ont été honorées d'un tableau idyllique portant vue générale de la capitale des monts de Ksour entourée de ses oasis paradisiaques, son patrimoine et ses sites préhistoriques. Jeudi tôt le matin, avant d'entamer la seconde étape : Aïn-Séfra-Béchar, les Colombes ont effectué une virée touristique matinale à la station thermale de Aïn-Ouarka, puis à la perle des oasis Tiout. Pour M. Chihab Bahloul, président de la Fédération (Fasm) plusieurs avantages sont tirés de ce genre de compétition sportive ; le premier objectif, c'est un voyage sportif, touristique et culturel pour les participantes et les dirigeants qui auront à découvrir l'autre visage de ces contrées profondes ignorées par beaucoup. «Ce n'est donc pas un rallye de course ou de vitesse, c'est un rallye de découverte, de visites, d'échange et de formation ; cependant, la prudence à la conduite, la limitation de vitesse et surtout le respect du code de la route, seront de mise». Dira-t-il. B. Henine Aïn-témouchent Vol d'une voiture devant un café à Hammam Bou-Hadjar Une voiture de marque Peugeot 207 a été dérobée devant un café, en plein jour, dans la ville de Hammam Bou-Hadjar, apprend-on auprès des informations concordantes. Le propriétaire, (un agent de la Portection civile de son état) a garé sa voiture, jeudi matin, devant un café dans la cité Mohamed-Boudiaf, dans l'intention de se faire servir une tasse de café, mal lui en prit de laisser le moteur en marche, les clefs et tous les papiers à l'intérieur ; dès sa sortie dudit café, grande fut sa surprise quand il ne trouva point sa voiture. Il alerta immédiatement les services de la police de la daïra de Hammam Bou-Hadjar qui se déplacèrent aussitôt sur les lieux du vol où ils ouvrirent une enquête d'usage pour déterminer les causes et les circonstances de ce vol.
