Même si 75% des Algériens ont une alimentation quotidienne en eau potable, seuls 45% en bénéficient 24h sur 24h. Le reste de la population continue à avoir une alimentation insuffisante. Rym Nasri - Alger (Le Soir) Hôte hier, du forum DK News à Alger, le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a assuré que les années de pénurie en eau potable sont révolues. Il indique ainsi que 75% des Algériens sont alimentés quotidiennement en eau potable. «Aujourd'hui, 45% des Algériens ont de l'eau 24h sur 24h, 16% ont une alimentation d'un jour sur deux et 9% ont de l'eau un jour sur trois», précise-t-il. Le ministre reconnaît par contre que l'alimentation en eau potable a été perturbée durant l'été notamment au cours du mois de Ramadhan dernier. Une perturbation enregistrée principalement dans les régions à effet de sécheresse notamment dans les Hauts-Plateaux tels qu'à Oum El Bouaghi, Guelma, Djelfa et M'sila. «Certaines communes ont passé l'été dans des conditions un peu difficiles», a-t-il dit. Pour venir à régler ce problème dans les communes touchées, il affirme que son département a acquis des équipements de l'ordre de 700 milliards de dinars notamment des camions-citernes. Censé être alimenté en eau 24h sur 24h, l'Algérois a, lui aussi, connu des perturbations dans la distribution de cette ressource. Enregistrées précisément à l'ouest d'Alger, ces coupures d'eau sont dues, selon Hocine Necib, à une alimentation en 24h sur 24h «non-sécurisée». Tout simplement, explique-t-il, «le schéma directeur de l'alimentation en eau potable de la capitale a été conçu dans le territoire de l'ancienne wilaya d'Alger. Auparavant, l'ouest l'Alger faisait partie de la wilaya de Tipasa». Pour lui, ce n'est point un problème de ressource mais d'un réseau qui ne permet pas le refoulement vers une autre conduite d'eau lors d'un incident. Dans l'optique de sécuriser l'alimentation en eau potable de l'ouest d'Alger en 24h sur 24h, au même titre que le reste de la wilaya d'Alger, il assure que des mesures ont été mises en place. La problématique de la qualité de l'eau dans le Sud du pays a été également évoquée. En dépit de la disponibilité de cette ressource dans la région, le problème de la qualité se pose avec acuité. «Dans la plupart du temps, l'eau au sud est soit salée, soit comprend certains métaux ou encore a une température élevée qui peut atteindre 65°C». Un programme de traitement de ces eaux a été ainsi mis en place. «Avant la fin de l'année, dix stations de déminéralisation seront opérationnelles à travers la wilaya de Ouargla dont une à Touggourt», dira le ministre.