Par Maâmar Farah Il y a deux jours, je lisais un article sur la hausse du prix de la viande ovine. «Il y a une forte demande sur la viande du mouton», explique l'auteur de l'écrit. C'est ce qui se passe dans tous les pays du monde. Et donc l'autre viande – incriminée — devrait nécessairement baisser. Eh bien, non ! Même le prix du kilo de la viande bovine a augmenté. J'en suis resté bouche bée malgré les explications des interlocuteurs du journaliste : il y aurait une forte demande sur le steak et autre filet de veau qui n'arrivent qu'en petites quantités dans les abattoirs à cause de la fermeture des marchés à bestiaux ! Moralité : c'est toujours le consommateur qui paye et tant pis pour la logique commerciale, la raison économique et toutes les choses qui rentrent dans le bon sens ! Avant, on nous expliquait ce flou artistique par la bureaucratie de l'économie planifiée. Depuis, nous avons brûlé les étapes, passant du socialisme à l'ultralibéralisme, voire à un système typiquement algérien qui frappe le producteur et le consommateur et enrichit l'importateur et l'intermédiaire. Maudit soit ce système immoral et impitoyable. Je lui préfère mille fois le Souk El-Fellah d'antan et ses joyeuses chaînes devant les rayons des viandes «étatiques». Vous auriez écrit sur une grosse pancarte : rognons garantis fièvre aphteuse que ça n'aurait pas dérangé notre royale quiétude parce que nous étions vaccinés contre toutes les calamités... sauf qu'un petit malin qui voulait brûler la queue arrivait toujours à nous énerver ! Allez savoir si ce n'est pas ces resquilleurs du dimanche qui sont devenus les gros pachas de l'import-import et du trafic !