L'�tau diplomatique se resserre de plus en plus sur le gouvernement marocain au sujet du conflit qui l'oppose au Polisario. La derni�re recommandation de l'Assembl�e g�n�rale des Nations unies, qui appuie l'application des r�solutions pour l'autod�termination des territoires occup�s, le fiasco de la tourn�e sud-am�ricaine du roi ou encore les sorties m�diatiques de Driss Basri sont autant de preuves de l'indisposition de l'h�ritier de Hassan II. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Mais selon l'ambassadeur de la RASD � Alger, M. Mohamed Ba�ssat, cette pression ne s'exerce pas seulement de l'ext�rieur puisque les manifestations de citoyens sahraouis vivant dans les territoires occup�s sont devenues quasi quotidiennes. "Une marche pacifique a �t� organis�e vendredi dernier � El-Ayoun � l'occasion de la Journ�e internationale des droits de l'homme. Cette manifestation, qui a regroup� pr�s de 700 personnes, s'est d�roul�e sous la surveillance de l'arm�e, de la Gendarmerie royale et des mokhaznis. Les forces d'occupation ont d'ailleurs emp�ch� cette marche d'atteindre le si�ge de la Minurso", affirmera Mohamed Bassa�t lors d'une conf�rence de presse qui s'est d�roul�e � l'ambassade de la RASD. Il ajoutera que la Journ�e internationale des droits de l'homme a �galement �t� comm�mor�e par les �tudiants sahraouis qui ont organis� des sit-in dans les principales universit�s du Maroc. "Ces manifestations populaires ont en fait deux objectifs. Le premier est de d�montrer au gouvernement marocain que les populations vivant dans les territoires occup�s font valoir leur droit � la libert� et sont fermement attach�es � la notion d'ind�pendance. Le second est un message adress� � la communaut� internationale afin de prouver que le peu de scrupule qu'accorde l'occupant � la notion de droit de l'homme", pr�cisera le diplomate. Mohamed Ba�ssat a, par ailleurs, estim� que la derni�re recommandation de l'Assembl�e g�n�rale de l'ONU, r�unie vendredi dernier en s�ance pl�ni�re, appuie l'application du plan Baker et l'organisation d'un r�f�rendum d'autod�termination. "Le consensus qui existait entre les deux parties au sujet de la tenue d'un r�f�rendum a �t� rompu unilat�ralement par le Maroc en avril dernier. Cependant, le gouvernement marocain ne peut faire fi ind�finiment des r�solutions des Nations unies, il n'en a pas les moyens. Driss Basri a compris cette probl�matique, il l'a explicit�e � maintes reprises lors de ses sorties m�diatiques." L'ambassadeur de la RASD consid�re l'ancien ministre de l'Int�rieur de Hassan II comme l'homme qui ma�trise le mieux le dossier du Sahara occidental. "Driss Basri avait sous son commandement toutes les forces de s�curit� du royaume. Il nous a combattu dans le d�sert, r�prim� dans les villes et s'est assis face � nous pour n�gocier. Qui pourrait affirmer que Driss Basri est l'ami des Sahraouis ? Ce serait une h�r�sie. Mais nous savons aujourd'hui que ses r�centes d�clarations ont eu un effet certain sur l'opinion publique marocaine". Mohamed Ba�ssat notera que la position de Basri conforte et s'aligne sur celle du journaliste Bachir Lembarek, de Mohamed Meziane, ancien ministre de la Justice de Hassan II et de l'opposant Abraham Serfati. "Toutes ces personnalit�s aux positions politiques distinctes repr�sentent parfaitement l'opinion publique marocaine." L'ambassadeur de la RASD a annonc� que Joaquim Alberto Chissano, pr�sident du Mozambique, actuellement en visite officielle en Alg�rie, se rendrait aujourd'hui dans les camps de r�fugi�s sahraouis.