Le torchon br�le � nouveau entre les autorit�s alg�riennes et marocaines qui accusent l�Alg�rie de vouloir �briser le consensus qui a toujours caract�ris� la 4�me commission de l�AG de l�Onu lorsqu�il s�agit de l�adoption de r�solutions concernant la question du Sahara occidental�. En effet, la 4�me commission de l�AG des Nations unies vient de voter une r�solution unanime r�affirmant clairement le droit inali�nable � l�autod�termination du peuple du Sahara occidental et son droit � l�ind�pendance, selon le communiqu� du Comit� national alg�rien de solidarit� avec le peuple sahraoui (CNASPS), qui a enregistr� avec satisfaction l�adoption de cette r�solution. Cette d�cision vient � point nomm� valider le plan de paix ent�rin� par la communaut� internationale et r�it�rant une fois encore que la question du Sahara occidental est un probl�me de d�colonisation. L�Alg�rie met en exergue la r�solution 1945 du Conseil de s�curit� datant du 31 juillet 2003 et relative � l�unanimit� des membres du Conseil consacr�e au droit du peuple sahraoui � l�autod�termination tout en appelant les parties en conflit, le royaume du Maroc et le Front Polisario, � mettre en �uvre le plan de James Baker apr�s l�avoir fortement appuy�. �Cette r�alit� �tablie, v�rifi�e et maintes fois confirm�e par la l�galit� internationale, la r�f�rence � la r�solution 1945 conforte la voie la plus appropri�e pour un r�glement juste, �quitable et d�finitif de ce conflit�, ajoute le communiqu� du CNASPS. Rabat d�nonce ce qu�elle qualifie de �l�obstination de l�Alg�rie � faire passer un projet qui conteste l�autorit� du secr�taire g�n�ral de l�Onu et interf�re dans ses attributions ce qui traduit une volont� d�lib�r�e de compromettre les prochains d�bats du Conseil de s�curit� sur cette question�. Face � ces accusations, le CNASPS d�nonce et condamne les man�uvres dilatoires du Maroc dont les intentions obstructionnistes sont maintenant de plus en plus mises � nu. �L�ent�tement du royaume du Maroc � vouloir d�tourner la volont� des Nations unies, les violations syst�matiques des droits de l�homme, sa pratique r�pressive coloniale et sa non-application des conventions du droit international humanitaire dans les territoires sahraouis occup�s confirment la politique d�intransigeance, de confrontation et d�obstruction du royaume du Maroc.� Le Comit� national alg�rien de solidarit� avec le peuple sahraoui rappelle avec force que �seule l�application du plan de paix de l�Onu constitue une garantie � l�exercice l�gitime du peuple sahraoui � l�autod�termination, de fa�on libre et sans contrainte et permet au royaume du Maroc de revenir � la l�galit� internationale et de rallier le consensus international autour de cette question de d�colonisation. I. T. IMMIGRATION SUBSAHARIENNE Driss Basri rejette les accusations marocaines contre l�Alg�rie L�ancien ministre marocain de l�Int�rieur, Driss Basri, a rejet� de mani�re cat�gorique les accusations port�es par Rabat contre L�Alg�rie, en relation avec le contr�le des flux migratoires en provenance d�Afrique subsaharienne, dans un entretien, hier, au quotidien espagnol La Razon. �Ce que je ne comprends pas, c�est qu�� chaque fois qu�il y a un probl�me qui affecte le Maroc, on pointe du doigt la R�publique d�Alg�rie�, a affirm� celui qui avait �t� durant plusieurs ann�es ministre d�Etat, ministre de l�Int�rieur, de feu le roi Hassan II. Interrog� sur les derniers d�veloppements relatifs au ph�nom�ne de l�immigration clandestine autour des deux enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, M. Basri a imput� ces d�veloppements � l�inexp�rience de certains responsables, et, surtout, au dysfonctionnement du gouvernement (du Premier ministre marocain) Driss Jettou�. �Ce qui m��tonne, en tant qu�ancien ministre d�Etat, c�est que les services de s�curit�, gendarmerie, s�curit� nationale, forces auxiliaires, gouverneurs aient �t� surpris par les �v�nements. L�intervention hispano- marocaine n�a eu lieu qu�apr�s l'arriv�e des immigrants pr�s du mur (cl�ture de s�curit� prot�geant les deux enclaves espagnoles). Peut-�tre qu�ils ne les ont pas vus avant ?�, s�est interrog� M. Basri qui a demand� qu�une enqu�te soit ouverte par le Parlement marocain. L�homme de confiance de feu Hassan II a remarqu�, en outre, que les derniers �v�nements ont port� pr�judice � l�image du Maroc. �Nous essayons toujours de gagner la sympathie de nos amis africains, mais les caravanes (d�autobus charg�s d�immigrants) envoy�es vers l�est et le sud du Maroc ont s�rieusement nui � notre image�, a-t-il d�plor�. �Le Maroc doit faire montre de plus de modestie et de tol�rance envers nos fr�res africains et panser les dangereuses blessures ouvertes ces jours-ci�, a-t-il ajout�. �Il est logique que l�Espagne d�fende ses fronti�res et sa population. Les lois doivent �tre respect�es. L�Europe, pour sa part, n�a jamais beaucoup accueilli � bras ouverts l�immigration, � l�exception de celle en provenance des anciens pays de l�Est, mais pour ce qui est du Sud, elle continuera � �tre extr�mement rigide�, a-t-il estim�. A une question sur les r�percussions de ces �v�nements sur la question du Sahara occidental, M. Basri a d�clar� : �S�agissant de comment cela affectera le probl�me du Sahara occidental, que ce soit pour le r�f�rendum d�autod�termination, ou pour appliquer la solution politique marocaine, en laquelle je ne crois pas, il sera tr�s difficile de remonter la pente.�