Un avion de la compagnie aérienne Tassili Airlines (TAL) n'a pas pu décoller, vendredi, de Sétif suite à l'affaissement d'une partie de la piste de l'aéroport 8-Mai-1945. Le ministère des Travaux publics pointe du doigt le pilote. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Plus de peur que de mal pour les 164 voyageurs à bord du Boeing 737-800. L'avion qui devait décoller vendredi de l'aéroport de Sétif aux environs de 14h à destination de l'aéroport de Saint-Etienne, en France, a été bloqué en raison de l'affaissement d'une partie de la piste. Cet incident, explique-t-on au ministère des Travaux publics, n'est pas dû à une dégradation de l'état de la piste. Puisque, explique-t-on, l'affaissement n'a pas eu lieu sur la piste elle-même. La section aéroportuaire chargée de l'entretien de l'aérodrome, affirme le directeur des infrastructures aéroportuaires au ministère des Travaux publics, M. Berguel, n'a relevé aucune anomalie. Cette section, souligne-t-il, effectue des entretiens courants et des entretiens périodiques et selon son rapport l'indice de service est bon. «Au-delà du contrôle et de l'entretien de tous les jours et d'une surveillance continue, l'entretien périodique se fait tous les dix ans et si le trafic n'est pas important on peut passer jusqu'à 15 ans. L'aérodrome est homologué et il répond aux normes de l'Organisation internationale de l'aviation civile», a expliqué M. Berguel. Il a ajouté que l'incident a été causé par une mauvaise manœuvre du pilote qui a emprunté une zone non autorisée. «C'est la faute au pilote qui, au lieu de prendre la piste de 45 mètres linéaires et prendre sa droite, faire un tour, se mettre en face de la piste pour une position de décollage, (cette piste en plus des 45 mètres linéaires possède une surlargeur de 60 mètres pour permettre à l'avion de prendre son envol), il a tourné à gauche et s'est retrouvé en bout de piste. N'ayant pas de surlargeur, il se retrouve sur la piste occasionnellement roulable, cette piste, (c'est l'équivalent de l'accotement pour une voiture), elle peut supporter le poids de l'avion mais pas les manœuvres. Le pilote a ensuite forcé sur l'avion pour tenter de tourner», a souligné le directeur des infrastructures aéroportuaires. Selon lui, cette succession de manœuvres, que la piste ne peut pas supporter, a causé un affaissement de 10 cm. Selon ce responsable, il ne s'agit pas «d'une sortie de piste mais d'une sortie de zone autorisée».