La modernisation et le rajeunissement des infrastructures aéroportuaires coûteront quelque 30 milliards de dinars d'ici 2019. A la fin 2013, 80% des aérodromes nationaux sont en bon état ou en très bon état. Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) Ayant ouvert hier, à l'hôtel Riadh (Sidi Fredj), les travaux d'une journée d'information, le ministre des Travaux publics a indiqué que d'importants investissements ont été consentis pour le développement et la modernisation du patrimoine aéroportuaire national. Selon Farouk Chiali, la modernisation et le rajeunissement progressif des infrastructures aéroportuaires (IA) ont représenté un engagement budgétaire de l'ordre de 76 milliards de dinars, dans le cadre du Plan de soutien à la relance économique (PSRE), lancé en 2001 et 2004, et des deux plans quinquennaux 2005-2009 et 2010-2014. Un engagement que le secteur entend poursuivre, assure Farouk Chiali. Il prévoit ainsi un investissement supplémentaire de 30 milliards de dinars pour le prochain quinquennal, soit d'ici 2019, dans le cadre de la modernisation et le rajeunissement des IA. A ce titre, «les capacités intrinsèques des 36 aérodromes ouverts à la circulation aérienne publique répondent aux besoins actuels du trafic aérien», observe le ministre du secteur qui constate que l'évolution du trafic «se limiterait, pour certains aérodromes à des adaptations au niveau des aires de circulation (voies de roulement et bretelles) et de stationnement». Voire, plus 80% des pistes aéronautiques ont été renforcées durant les 13 dernières années, indique Farouk Chiali qui rappelait qu'un programme d'actions a été arrêté, inscrit dans le Schéma directeur aéroportuaire adopté en 2007 et lié à la concrétisation d'objectifs qualitatifs. Il s'agit de la sauvegarde, prolongement de la durée de vie et maintien d'un seuil de sécurité aéronautique (en adéquation avec les exigences en la matière) et de l'amélioration des caractéristiques géométriques des infrastructures aéroportuaires et augmentation des capacités des aires de stationnement et de manœuvre. Se basant également sur les résultats de l'évaluation des infrastructures en fonction des Indices de services IS calculés, le ministre des Travaux publics observe qu'à la fin 2013, 80% des aérodromes nationaux sont «en bon état ou en très bon état». Des actions multiples sont engagées pour atteindre les 100% à court terme, escompte-t-il. En ce sens, Farouk Chiali qui a salué «la bonne volonté et les efforts entrepris par nombre de Directions de travaux publics» incitera les gestionnaires concernés au niveau local et central à poursuivre et accroître les efforts en vue d'achever tous les programmes inscrits. Objectif, œuvrer à ramener la moyenne d'âge des IA au-dessous de 10 ans à la fin de l'année en cours. Dans ce cadre, le ministre note qu'hormis la réalisation de la deuxième piste au niveau de l'aérodrome Es-Sénia-Oran, l'accent a été davantage porté à l'amélioration des caractéristiques géométriques des infrastructures, l'extension des pistes d'envol et/ou l'augmentation des capacités des aires de stationnement et de manœuvre au regard des changements des avions de référence et des nouvelles aérogares en cours de construction ou à construire. L'entretien des IA doit être pérenne En ce sens, Farouk Chiali considère prioritaire la sauvegarde du patrimoine aéroportuaire, celle-ci devant «se traduire sur le terrain par une pérennisation de l'entretien et des renforcements ciblés obéissant à une planification devant lui conférer l'efficacité optimale». Certes, la mise en place d'un système de gestion des bases aériennes, à partir de 2004, a permis, selon M. Chiali, de «rehausser la prévention aéronautique et d'améliorer la mission de l'entretien et la sauvegarde des aérodromes». Toutefois, l'on constate que l'efficacité de cet outil de gestion reste «conditionnée» par une présence en permanence et de proximité immédiate de l'IA. D'où, l'accent mis sur l'implantation au niveau de chaque enceinte aéroportuaire d'une section spécialisée avec une équipe d'intervention affectée à cet effet, et dotée d'un matériel adéquat. Ce qui «matérialisera la présence effective du secteur des travaux publics dans l'enceinte aéroportuaire et offrira un meilleur niveau d'efficacité», affirme Farouk Chiali qui précise que la durée de vie espérée d'une chaussée peut être prolongée susbtantiellement en effectuant l'entretien adéquat en temps oppportun. En outre, la maturation des études ainsi que le contrôle et suivi de la réalisation doivent constituer «le souci majeur» pour les gestionnaires, affirme le ministre des Travaux publics qui observe que «la réussite de chaque projet (coût, délai et qualité) dépend en grande partie de la maîtrise de ces différentes phases». Il appelle, à ce titre, toutes parties concernées (DTP, bureaux d'études et laboratoires) à conjuguer leurs efforts et œuvrer en vue d'améliorer la qualité des études. Eboulement dans le tunnel de Djebel Ouahch L'expertise n'est pas encore achevée L'expertise sur les causes de l'éboulement survenu dans le tunnel de Djebel El Ouahch, sur l'autoroute Est-Ouest, à Constantine, le 1er janvier dernier, n'est pas encore achevée. Entamée depuis, l'expertise qui a été diligentée notamment par les services du ministère des Travaux publics risque de durer encore. C'est ce que le ministre du secteur, Farouk Chiali, a laissé entendre hier, tout en observant que la situation s'est «stabilisée» et que les travaux ont repris. Mais aussi le ministre de préciser que cette expertise a été lancée afin de déterminer les responsabilités de chaque partie qu'il s'agisse de l'entrepreneur (le groupement japonais Cojaal) ou de la partie algérienne (notamment l'Agence nationale des autoroutes). «S'il s'avère que la responsabilité incombe à l'entrepreneur, il paiera sans aucun doute», assure M. Chiali qui précise que la partie algérienne assumera également ses responsabilités.