Le boxeur ukrainien Vitali Klitschko a prouv� qu'il �tait l'homme fort de la cat�gorie reine en laminant le Britannique Danny Williams, avant l'arr�t du combat par l'arbitre � la 8e reprise, pour conserver son titre WBC des lourds, samedi soir � Las Vegas (Nevada). "Je suis tr�s content d'avoir d�fendu mon titre et pour tous les gens en Ukraine qui se battent pour la d�mocratie", a d�clar� Klitschko, en r�f�rence � son engagement aux c�t�s des supporteurs du leader de l'opposition ukrainienne, Viktor Iouchtchenko, qui contestait la validit� des �lections dans son pays. De son style toujours robotique mais efficace, Klitschko, qui arborait sur son short un voile orange de la couleur de l'opposition dans son pays, a us� intelligemment de son allonge pour garder � distance son adversaire. Derri�re son jab, le g�ant ukrainien (2,02 m) a martel� de coups le Britannique d�s le premier coup de gong, l'envoyant � terre quatre fois, avant d'inscrire sa 34e victoire avant la limite pour un palmar�s riche de 35 succ�s (2 d�faites). Williams a fait preuve d'un courage exemplaire et d'un menton d'acier avant de conc�der la 4e d�faite de sa carri�re riche de 32 succ�s dont un KO � la 4e reprise sur l'Am�ricain Mike Tyson, victoire qui l'avait propuls� sur le devant de la sc�ne mondiale. "J'ai �t� surpris par le menton de Danny, il a pris tellement de coups et il n'a jamais abandonn�", a conc�d� Klitschko dont c'�tait la premi�re d�fense d'un titre conquis en avril dernier en stoppant le Sud-Africain Corris Sanders (arr�t 8e). "Poings lourds" "Vitali a les poings lourds", avait pr�venu le Britannique Lennox Lewis en connaissance de cause puisque l'ancien roi des lourds avait �t� malmen� par Klitschko en juin 2001 avant de l'emporter par arr�t sur blessure � la 6e reprise. Ces poings puissants ont envoy� Williams au tapis d�s la premi�re reprise. Puis encore en fin de troisi�me, puis � nouveau durant la septi�me. La quatri�me fois, il �tait allong� sur le dos sur un uppercut suivi d'une combinaison gauche-droite � la face. Compt� 9, il �tait de retour p�niblement sur ses jambes et l'arbitre d�cidait de mettre fin � ce qui devenait une boucherie. Williams retournait d'ailleurs dans son coin l'œil droit presque ferm� et ensanglant�. "Je suis le vrai champion du monde des lourds", lan�ait Klitschko, Californien d'adoption, qui devait s'envoler dans les jours suivant � Kiev pour apporter son soutien � l'opposition avant un nouveau tour de scrutin pr�sidentiel le 26 d�cembre. "Vitali m'a impressionn�... disons qu'il a fait ce qu'il avait � faire", a estim� Lewis, en bord de ring en qualit� de consultant t�l�vis�. Assurant qu'il n'�tait pas tent� par un retour, il ajoutait : "S'il (Klitschko) avait pu me battre, il l'aurait fait (lors de notre combat)". A 31 ans, Williams est sorti avec les honneurs des feux des projecteurs. R�alisant toutefois que le colosse ukrainien �tait autrement moins accessible que le Tyson des ann�es 2000.
MECHOUCHE FARID (CHAMPION D'ILE-DE-FRANCE) "Je veux remporter une m�daille aux J.O." Ag� � peine de vingt-deux ans, Farid Mechouche est l'actuel champion d'Ile-de-France en super-welters. Il est toujours invaincu avec vingt-cinq combats et vingtcinq victoires dont six par K.-O. Soci�taire du Boxing Club de Paris, ce jeune pugiliste qui a fait ses classes � la JSK a failli participer aux derniers jeux olympique avec la s�lection fran�aise, mais comme il n'avait pas la nationalit�, il n'a pu concr�tiser un r�ve qu'il souhaite r�aliser en 2008 avec l'Alg�rie. Le Soir : Dans quelle cat�gorie boxez-vous ? Mechouche Farid : Je suis en super-welters. Et quand avez-vous d�but� le noble art ? J'ai d�but� � l'�ge de huit ans au sein de la Jeunesse de Azazga, en Grande- Kabylie. A l'�ge de seize ans j'ai int�gr� la s�lection boxe de la JSK o� j'ai pass� deux ann�es. Ensuite je me suis d�plac� en France o� je r�side actuellement. Qu'est-ce qui vous a donn� envie de pratiquer la boxe ? Je crois que c'est un �virus� de famille. Mon grand-p�re maternel �tait boxeur. Mon grand-p�re paternel �galement. D'ailleurs, ils �taient tous les deux d'excellents pugilistes puisque l'un fut champion d'Ile-de-France en 1946 et l'autre finaliste du championnat d'Alg�rie. Bien s�r � huit ans, je faisais cela pour le plaisir. Ensuite, �a m'a plus et j'ai continu� � pratiquer pour la comp�tition. A quinze ans j'�tais d�j� vice-champion d'Alg�rie en cadets. Est-ce que �a �t� difficile de vous inscrire en France, un pays qui poss�de plusieurs champions ? Disons, que j'ai eu � effectuer trois tests pour finalement atterrir au Boxing Club de Paris o� j'ai pris une licence �amateur� Et quel est votre palmar�s actuel ? A ce jour, j'ai remport� le championnat des Hauts-de- Seine, le championnat d'Ilede- France et je viens de m'adjuger un troph�e au tournoi international de Belgique. Et � quand votre prochain combat ? Je me pr�pare actuellement pour le championnat de France qui aura lieu au mois de mai prochain. Y a-t-il une diff�rence de niveau entre la boxe en Alg�rie et celle qui se pratique en France ? Au niveau amateur, on travaille mieux physiquement en Alg�rie. Par contre, sur le plan technique, le niveau est nettement sup�rieur en France. Qui est votre entra�neur en France ? C'est un Antillais qui s'appelle Ange. Est-il vrai que vous avez failli faire partie de l'�quipe nationale fran�aise olympique ? Oui. En fait, lors du Championnat d'Ile-de- France, je me suis retrouv� en demi-finale face au vicechampion d'Europe. Au troisi�me round, je l'ai envoy� au tapis et il a �t� compt�. J'ai �t� d�clar� vainqueur et on m'a sollicit� pour la s�lection. Mais je ne pouvais pas en faire partie du fait qu'� l'�poque, j'�tais titulaire d'une carte de s�jour. Depuis, on a fait le n�cessaire pour moi, et je b�n�ficie aujourd'hui de la double nationalit�. Mais entre l'Alg�rie et la France, quel est le pays que vous souhaiteriez d�fendre en cas de s�lection ? Je r�pondrai pr�sent au premier qui fera appel � moi, mais j'ai une pr�f�rence pour l'Alg�rie qui est avant tout mon pays d'origine. Quels sont vos mod�les en boxe ? Loucif Hamani, Hocine Soltani �allah y rahmou�, ainsi que Kenzi Abdelghani et Benguesmia. Mais Mohamed Allalou demeure pour moi le meilleur des meilleurs. Vos qualit�s et vos d�fauts, Techniquement, j'ai un bon style, selon les dires de mon coach. Par contre, je ne suis pas un bon encaisseur. Et quelles sont vos ambitions ? Participer aux Jeux olympiques de 2008 pour pouvoir passer professionnel un jour. Il faudra tout de m�me remporter une m�daille ? Justement, c'est mon objectif !