Pour le premier secrétaire national du FFS, l'option de la reconstruction d'un consensus national est plus une «obligation» qu'un «choix», meilleure manière, selon lui, d'achever le combat des anciens combattants. M. Kebci - Alger (Le Soir) Mohamed Nebbou, qui intervenait hier lundi lors d'un rassemblement célébrant le 51e anniversaire de la création du parti, soutiendra que la démocratie ne se décrète pas et que l'option du consensus, mentionnée dans la déclaration du 1er Novembre 1954 et dans les résolutions du Congrès de la Soummam, est un passage «obligé» avec les partis, les personnalités nationales et la société civile. D'où la reprise de ce mot d'ordre à l'issue du 5e congrès du parti de mai 2013 et qui a fait l'objet, selon lui, de débats et d'échanges de points de vue à la base à travers les conférences et les conventions thématiques tenues. Comme pour se distinguer des autres initiatives politiques auxquelles le parti a tourné le dos, Nebbou affirmera qu'au FFS, «nous sommes responsables, nous n'avons pas le droit à l'aventure», précisant que ce n'est pas là une initiative contre les autres et qu'aucun préalable n'est avancé avec une feuille de route et des priorités à prendre et à adopter ensemble. Il invitera chacun des partenaires à se départir de son propre ego et de ses étroits intérêts. Et si Nebbou fera preuve de retenue et de réserve, Ali Laskri, de l'instance présidentielle du vieux front, sera plus offensif, revendiquant la paternité de la transition démocratique. Et de rappeler, dans ce sillage, comme pour faire taire ceux qui accusent le FFS de stérilité en termes d'initiatives politiques, que déjà en 1992, le vieux front proposait une transition démocratique négociée, passant par le contrat de Rome en 1994 et la 2e République en 2004. «Nous n'avons pas de leçons à recevoir de quiconque», s'emportera-t-il, revenant sur la participation du FFS aux législatives de 2012 pour exprimer son refus de cautionner un printemps arabe importé, lui qui veut d'un printemps algérien, maghrébin de construction locale. Mais pas que cela, il fallait, comme le dicte l'actuelle conjoncture, faire échec aux velléités de nous affaiblir, de nous exploiter et de dépecer le pays dans le sillage de la stratégie américaine avec la bénédiction occidentale. Toujours à propos de cette conférence nationale sur le consensus national, le premier secrétaire national du FFS dira décliner la feuille route du parti y inhérente lors de la prochaine session du conseil national à l'occasion de laquelle, il présentera le nouveau secrétariat national. Il fera part de contacts informels avec certaines personnalités et partis politiques.