Par Arriis Touffan C'est au moment où on nous annonce l'identification de l'assassin d'Hervé Gourdel que le juge français Marc Trévidic et un staff d'experts débarquent à Alger. Feuille de route : une semaine pour autopsier les têtes des moines. L'opération déterminera s'ils ont été tués par balles avant d'être décapités ou pas. Ce qui changera radicalement la version des faits. On sait que deux thèses s'affrontent dans ce dossier : ceux qui croient à la vérité de l'enlèvement par un groupe islamiste et ceux qui, à l'inverse, soupçonnent une bavure de l'armée algérienne. Après de nombreux essais infructueux, la coopération judiciaire algéro-française a fini par être établie. Il faut s'en réjouir et s'interroger. S'en réjouir car ça apportera certainement un plus au niveau technique et même judiciaire. L'interrogation, elle, porte sur la décision de l'Algérie d'accepter in fine, après moult tergiversations et atermoiements, cette enquête. Quelles sont les motivations d'un tel assentiment, sachant que l'Algérie avait fait de ce dossier une affaire quasiment de souveraineté nationale ? A. T.