Passées celles informelles avec des experts et autres universitaires, le FFS entame aujourd'hui les consultations formelles avec les chefs de parti et autres acteurs syndicaux et associatifs et personnalités nationales dans le cadre de la préparation de la conférence nationale sur le consensus national. M. Kebci - Alger (Le Soir) C'est ce que Ali Laskri, membre de l'instance présidentielle du vieux Front a affirmé, hier, lors d'un point de presse. Et ce sont les deux partis du pouvoir, le RND et le FLN auxquels le FFS rendra visite aujourd'hui, le premier ce matin et le second durant l'après-midi. Et demain mercredi, c'est le candidat à la présidentielle du 17 avril dernier, Ali Benflis, qui accueillera la délégation du FFS avant de rendre visite ce jeudi, la matinée au MSP et l'après-midi à l'ancien chef de gouvernement Mouloud Hamrouche. L'ancien premier secrétaire du vieux Front ne s'est pas attardé sur les formalités de ces consultations du fait que ce soit le FFS qui se rend chez ses invités qu'il est censé normalement recevoir. «Peu importe la manière, l'essentiel étant de pouvoir discuter et réussir cette conférence nationale sur le consensus dans le seul et unique intérêt du pays», a-t-il rétorqué. Un consensus auquel on doit le «recouvrement de l'indépendance du pays pour avoir été de mise le 1er Novembre 1954 et lors du congrès de la Soummam en août 1956», a tenu à préciser dans une déclaration préliminaire l'autre membre du présidium du FFS, Mohand-Amokrane Chérifi. «Brisé» qu'il était en 1962, sa reconstruction se fait plus que pressante, selon l'expert onusien au vu, notamment des «défis politiques, économiques et sécuritaires auxquels le pays fait face». Pour lui, c'est la seule voie possible pour faire face à ces défis «au risque, a-t-il argué, de compromettre jusqu'à l'indépendance du pays». Défendant cette démarche adoptée lors du 5e congrès du parti, une démarche qui n'est ni partisane, ni politicienne, mais «neutre», «transparente» et «sans préalables» dans laquelle le parti ne jouera que le rôle de «facilitateur», Chérifi a encore tenu à préciser qu'elle «ne se substitue» en aucune manière aux autres initiatives politiques et «ne les remplace» point. «Elle les complète», a-t-il poursuivi sans manquer de relever que la conférence sera menée sur deux étapes. La première consistera à donner la parole à tous les participants entre chefs de parti, personnalités, acteurs associatifs et syndicaux mais surtout et c'est là, selon lui, la nouveauté de la démarche, les citoyens. Des prises de parole «sans confrontation ni critiques» dans un esprit empreint de «confiance» pour «l'intérêt national», a précisé encore Chérifi. Pour ce dernier, la seconde étape n'interviendra que si au bout de la première, il a été constaté «plus de convergences que de divergences». Dans le cas contraire, soit l'échec de la démarche, «nous aurons eu le mérite d'avoir tenté le coup», a soutenu un membre du secrétariat national du vieux Front de l'opposition. M. K.