Nouvelle crise au sein du MSN. Cette fois, la guéguerre n'oppose pas les fédérations à leurs membres (clubs et ligues) affiliés, ni le ministère des Sports à ses «délégués» de gestion de la pratique sportive. Il s'agit d'un bras de fer entre une fédération olympique, la FAA en l'occurrence, et un partenaire, l'agence de communication Sport Events International dirigée par un ancien président d'une fédération sportive (la FA basket-ball), Abdelmadjid Rezkane, en l'occurrence. Celle-ci a lancé ces dernières années, alors que le sport national vivait sa petite crise, nombre de manifestations sportives dont le Marathon d'Alger. Un événement qui existe depuis voilà six années, créé par ladite agence «en vertu d'un enregistrement en bonne et due forme auprès de l'Institut national algérien de la propriété industrielle (Inapi)». Un événement qui a obtenu, en cinq éditions, son lot d'encouragements auprès des professionnels, des pouvoirs publics et des médias nationaux et internationaux. C'était le fruit d'un travail coordonné entre cet organisateur et les responsables de la Ligue algéroise d'athlétisme qui assure la «couverture technique» de ce rendez-vous sportif (secrétariat, résultats, désignation des juges, parcours, etc.). «Un service» rétribué par l'agence de M. Rezkane, faut-il le préciser. Pour la présente année, la boîte de communication et de l'événementiel pensait donner au Marathon d'Alger une autre dimension. Les préparatifs étaient, donc, entamés bien à l'avance. C'était compter sans le refus, et contre toute attente, de la FAA qui, selon un communiqué de SEI, «s'est opposée d'une manière aussi catégorique qu'inexpliquée, à l'octroi de l'autorisation d'organisation de cette 6e édition», et ce, «malgré toutes les démarches entreprises pendant plus d'une année auprès de cette même association (la Fédération algérienne d'athlétisme) et des autorités officielles du sport». Un refus qui a poussé SEI à déposer une plainte «pour usurpation et utilisation de la marque «Marathon d'Alger» enregistrée par son propriétaire exclusif auprès de l'Inapi depuis la création de cette manifestation», au même titre que le Marathon des dunes, les Foulées des Gazelles et le Semi-marathon de la ville d'Oran. Le communiqué de la SEI rappelle, enfin, «que les marathons organisés de par le monde dans les grandes métropoles sont organisés par des sociétés ou agences de communication et d'événementiel non pas par les fédérations d'athlétisme». La FAA, qui n'était pas joignable ce week-end, se doit d'exposer les «vraies raisons» de son refus.