De retour en Algérie où il avait exercé en 2008, Daniel Darko Janakovic semble avoir créé ce fameux déclic au sein du RC Arbaâ qui a vaincu une coriace équipe de la JSS et s'est extirpé de la zone rouge. Mais le coach franco-serbe veut plus, comme il le confirme dans cet entretien. Le Soir d'Algérie : Quelles sont vos impressions sur le RCA après quelques jours ? Daniel Darko Janakovic : Eh bien, c'est un petit club avec peu de moyens. Et vous êtes satisfait de ces conditions de travail limitées ? Pour l'instant, il faut bien s'adapter et travailler ainsi. Avez-vous modifié le système de jeu de l'équipe ? J'ai fait confiance aux dirigeants qui connaissent mieux les joueurs. Ils m'ont fourni de bons renseignements pour que je puisse travailler au mieux. Maintenant, ce n'est pas le moment de tout chambouler, on va y aller doucement. Quel est votre objectif pour cette saison ? Pour le moment, mon objectif, c'est de faire remonter l'équipe au classement pour qu'elle occupe une meilleure place. Certains dans l'entourage du club pensent juste au maintien, ça vous va comme objectif ? Le maintien, oui, d'accord, mais il faut avant tout sortir de cette zone rouge. C'est mon premier objectif, ensuite, on verra bien. A votre arrivée, les joueurs étaient plutôt démoralisés ... Oui, démoralisés et mal dans leur peau après le mauvais début de saison. Cela fait partie de mon travail de leur redonner le plaisir de jouer et le goût de la victoire. Vous êtes sept entraîneurs français à exercer dans le championnat algérien en plus du sélectionneur. Qu'en pensez-vous ? C'est bien pour le football algérien. Pour un entraîneur français, c'est plus facile parce qu'il n'y a pas la barrière de la langue. Ce serait plus délicat pour un Allemand ou un Néerlandais. Mais il n'y a pas de joueurs qui sont arabophones. C'est vrai, mais plus de 80% des joueurs comprennent parfaitement le français. Et avec autant de techniciens français en exercice en Algérie, Gourcuff pourra également bien suivre le championnat local... Gourcuff est un excellent entraîneur, et son parcours sans faute avec la sélection algérienne est là pour le prouver. Il est bien évident que nous sommes prêts à l'aider. Vous êtes de quelle origine ? Je suis d'origine serbe. Vous maîtrisez bien le français, et mieux que Halilhodzic qui est bosniaque ... Contrairement à Halilhodzic, moi je suis arrivé très jeune en France et c'est ce qui m'a permis de mieux apprendre la langue française.