La commission d'enquête mise en place par le ministère des Transports, après l'accident ferroviaire survenu ce mercredi à Alger et qui a coûté la vie à une personne et blessé près d'une centaine d'autres, a émis «l'hypothèse d'une erreur humaine». Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Le ministère des Transports a rendu publique ce jeudi, une synthèse du rapport préliminaire sur l'enquête de l'accident ferroviaire survenu mercredi, à 8h11, à l'entrée de la gare de Hussein Dey, à l'est d'Alger. Premières constations : «Il semblerait, et suite aux premières analyses des enregistreurs des données de circulation du train (boîtes noires), que le déraillement était causé par la vitesse élevée du train au moment de son engagement sur la voie déviée, qui a été enregistré à 108 km/h, alors que la vitesse requise sur une voie déviée est limitée à 30 km/h.» Pour rappel, l'accident a eu lieu au moment de la traversée de la communication voie 1/voie 3, visant à acheminer le train de banlieue sur une voie déviée (voie 3), afin de permettre le passage du train rapide à destination d'Oran. Le train en question, assurant la liaison Alger-Thénia, est sorti de sa voie et a percuté une succession de poteaux caténaires provoquant la désolidarisation des éléments composant les rames et leur enchevêtrement en accordéon. Le rapport préliminaire exclut toute défaillance de «la voie ferrée et les installations de sécurité», affirmant qu'ils «étaient en bon état de fonctionnement». De même pour la visibilité des signaux qui «était bonne», ajoute-on. Ces constatations ont amené la commission d'enquête «à émettre la supposition que l'accident est dû à une erreur humaine». Explications : «Cette erreur serait due à une mauvaise interprétation de la signalisation par le conducteur du train ou bien à une non-observation des instructions mises en place au niveau du poste d'aiguillage, relatives à l'arrêt obligatoire s'agissant d'une voie déviée ou éventuellement à la conjugaison de ces deux probabilités.» Le train de banlieue n°3, composé de trois rames automotrices assurant la liaison Alger-Thénia, transportait près de 600 passagers. Son déraillement a coûté la vie à une dame et fait près d'une centaine de blessés. L'enquête est toujours en cours, précise le rédacteur du rapport préliminaire, Kamel-Eddine Belatrache, inspecteur général par intérim au ministère des Transports.