Les paramédicaux reprennent le chemin de la protestation. Le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) a décidé d'une grève de trois jours par semaine à compter du 24 novembre prochain. Il dénonce la lenteur dans la prise en charge de son dossier. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) Le vent de la contestation souffle de nouveau sur le secteur de la santé. Après les enseignants du paramédical et les praticiens de la santé publique c'est au tour des paramédicaux d'annoncer leur retour à la contestation. Le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) a indiqué dans un communiqué rendu public que son conseil national, réuni jeudi dernier en session extraordinaire, a voté «à l'unanimité le mot d'ordre de grève». Le SAP déposera aujourd'hui un préavis de grève de trois jours par semaine à compter du 24 novembre prochain, a indiqué Lounès Ghachi président du syndicat. Ce mouvement a été décidé, poursuit-il, pour dénoncer la lenteur de l'application des textes réglementaires régissant l'intégration des paramédicaux brevetés dans le grade des paramédicaux diplômés d'Etat et la publication des arrêtés interministériels des instituts nationaux de formation supérieure paramédicale. Le syndicat exige aussi l'application des postes supérieurs avec effet rétroactif depuis janvier 2008, la promotion massive des paramédicaux en application de l'instruction ministérielle du 16 octobre 2014 émanant du secrétaire général du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et l'attribution des primes de qualification, d'encadrement et de documentation. Le syndicat souligne que «face à cette situation, les paramédicaux n'ont d'autre choix que de reprendre la voie de la protestation qui est la seule issue pour exprimer le mécontentement de la corporation». M. Ghachi a rappelé que ces revendications datent depuis 2011 et à ce jour, le dossier «traîne» encore. Le syndicaliste parle d'un pseudo-dialogue avec le ministère de tutelle. Car dit-il, «le dialogue existe certes mais il n'y a rien de concret». Le SAP, poursuit-il, a été convié à une réunion jeudi passé au ministère de la Santé mais «comme toujours il n'y a que des promesses». Le syndicat menace de hausser le ton dans le cas où son appel à concrétiser ses revendications reste lettre morte. «Si aucune solution concrète ne vient répondre à nos préoccupations, le syndicat ne lésinera sur aucun moyen pour durcir son mouvement», avertit-il.