Le bureau du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) de l'EPH de Birtraria, El Biar, a déposé un préavis de grève cyclique de deux jours par semaine à compter du 17 juin en cours. Il revendique la satisfaction de sa plateforme de revendications. La directrice de l'hôpital dénonce ce mouvement et parle d'un combat pour «des considérations personnelles». Salima Akkouche – Alger (Le Soir) Rien ne va plus entre la directrice de l'établissement public hospitalier d'El Biar, (Birtraria), Alger, et les membres du bureau du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP). Le syndicat a déposé un préavis de grève pour les 17 et 18 juin en cours renouvelable. Une situation qui n'a visiblement pas manqué de provoquer l'irritation de la responsable de cet établissement. Si la grève est un droit qu'elle reconnaît, le motif est cependant rejeté. En effet, Mme Si Mohand Karima, directrice de l'hôpital de Birtraria, a expliqué que ces syndicalistes ont soulevé des revendications personnelles auxquelles elle a refusé de répondre favorablement. La responsable rappelle avoir déjà satisfait certaines demandes dont le recrutement de proches de ces syndicalistes. Mme Si Mohand a indiqué également que les protestataires demandent la destitution de la commission des œuvres sociales alors que la loi stipule que celle-ci ne peut être destituée que suite à un accord préalable entre tous les partenaires sociaux dont le syndicat majoritaire. La directrice a aussi expliqué que ces syndicalistes montent au créneau pour demander des postes supérieurs qu'ils «ne méritent pas». De son côté, le syndicat de cet établissement réfute catégoriquement le caractère personnel attribué à ce mouvement. Ses membres précisent que leur plateforme de revendications tourne essentiellement autour des œuvres sociales. Ils demandent le plan d'action de l'année en cours et le bilan de l'année dernière, l'amélioration de leurs conditions de travail et l'attribution des fiches de paie. Ils dénoncent aussi la lenteur dans la mise en œuvre des postes supérieurs, le harcèlement moral et «les dépassements de prérogatives de certaines personnes». M. Cherair Mohamed SG du SAP a expliqué que les syndicalistes n'ont pas cessé, depuis mars dernier, de demander une réunion avec la directrice pour trouver des solutions à ce conflit. Le SG national du syndicat, M. Gachi Lounès, a indiqué que la directrice a refusé de tenir une réunion de conciliation avec la section du syndicat pour régler le problème comme le stipule la loi. Dans un communiqué, le syndicat de la wilaya d'Alger, qui a tenu une réunion extraordinaire le 11 juin passé, appelle ses adhérents à un sit-in demain devant la Direction de la santé de la wilaya d'Alger suivi d'une grève cyclique de deux jours à partir du 23 juin prochain au niveau de tous les hôpitaux de la wilaya d'Alger. «L'absence de communication avec le partenaire social, l'abus d'autorité, l'insolence, l'humiliation, le harcèlement et les menaces constituent le quotidien des paramédicaux» ont-ils écrit. Mme Si Mohand dit refuser de négocier avec un syndicat «non représentatif». Elle a expliqué que 121 sur 170 adhérents ont retiré leur confiance au syndicat de l'établissement. Pire, poursuit-elle «il n'y a que 5 personnes sur 1 300 employés qui font dans l'agitation».