Plusieurs foyers de protestation ont été enregistrés, dans la journée d'hier à Tizi-Ouzou et à sa périphérie. Des demandes de logements sociaux et de constructions d'infrastructures scolaires motivent ces actions qui se sont traduites par des grèves, des blocages de routes et autre sit-in. A Boudjima, une commune de la daïra de Makouda, sise à 20 km au nord de Tizi-Ouzou, les lycéens en grève depuis deux mois ont protesté contre la lenteur des travaux de réfection de leur lycée en préfabriqué dont une partie du bloc pédagogique et de l'aile comprenant le réfectoire ont été ravagées par un incendie, à quelques jours de la rentrée scolaire de septembre dernier. Au chef-lieu de wilaya, ce sont les habitants du quartier la Carrière, une cité datant de l'époque coloniale qui sont montés au créneau, en occupant, tôt, dans la matinée d'hier, l'esplanade faisant face à l'entrée nord du siège de la wilaya de Tizi-Ouzou où ils ont organisé un sit-in pour exiger que des logements sociaux leur soient affectés par les autorités de la wilaya. Les protestataires qui dénoncent le retard mis pour la prise en charge de leurs demandes de logements sociaux remises aux services concernés de l'Etat depuis plusieurs années, se plaignent de l'insalubrité et de l'exigüité des habitations qu'ils occupent. «Ce sont des familles nombreuses qui occupent des habitations de 40m2 et vétustes», ont déclaré aux journalistes des représentants des familles protestataires. A Oued Aïssi, ce sont les habitants des bidonvilles, situés de part et d'autre de la RN12, à proximité de l'hôpital Fernane-Hanafi qui ont procédé à la fermeture de la RN 12, pour revendiquer des logements. Des milliers d'usagers venant des localités de Haute-Kabylie et même de Béjaïa ont dû rebrousser chemin ou emprunter des voies détournées pour rallier Tizi-Ouzou. Des bouchons ont été, de fait, constatés sur les routes situées à l'est et au nord de la ville de Tizi-Ouzou, occasionnant des désagréments à des milliers de citoyens qui deviennent des victimes collatérales de conflits récurrents et répétitifs. Ces actions qui se multiplient comme celles enregistrées au niveau du chef-lieu de wilaya de Tizi-Ouzou, au courant de la semaine dernière et animées par les habitants des quartiers Mokadem et les familles recasées au niveau du site dit Le croissant rouge revendiquant des logements semblent mettre sous pression les pouvoirs publics qui ont procédé le 13 novembre 2014, au relogement dans des habitations nouvellement réalisées à Oued-Falli de 18 familles qui étaient installées dans des locaux de fortune du Croissant rouge algérien (CRA) à Tizi-Ouzou. Une seconde opération de relogement sur le même site d'Oued-Falli a eu lieu, vendredi 14 novembre 2014. 154 familles de la cité Amar Mokadem ont bénéficié de logements. Ces deux opérations s'inscrivent dans le cadre de l'éradication de l'habitat précaire, selon le communiqué des services de la wilaya qui précise que «le relogement des familles qui se trouvent dans les deux autres sites interviendra avant la fin du premier trimestre 2015», assure le communiqué de la wilaya de Tizi-Ouzou qui précise : «Ainsi, la résorption de l'habitat précaire sera entièrement achevée dans la commune de Tizi-Ouzou.» S. A. M. TIPASA La pénible attente des familles des cinq marins disparus Voila bientôt plus de deux semaines qu'un «palangrier-spadonnier» de 10 mètres parti de Bou Haroun, demeure introuvable. A bord de ce palangrier, rappelons-le, étaient embarqués cinq jeunes marins, qui n'ont plus donné signe de vie, malgré toutes les recherches effectuées, tant par les gardes-côtes que par les autres bateaux de pêcheurs. M. Djilali Lekhal, le responsable de la Chambre de la pêche de Tipasa est formel, «tous les espoirs sont permis pour retrouver les marins disparus» ; il évoque à ce titre, le corps d'une personne repêchée avant-hier au large de Ténès «La Chambre de la pêche de Ténès nous a informé qu'un corps a été repêché au large de Ténès. J'ai contacté les parents des disparus de Bou Haroun, avec l'espoir que l'on puisse se déplacer pour reconnaître le corps. En passant par Cherchell, j'ai informé la famille d'un autre pêcheur, qui avait disparu dans le naufrage d'un chalutier depuis 8 mois au large de Cherchell, avec à son bord cinq marins-pêcheurs, dont l'un d'eux demeure introuvable. En cours de route, chaque famille des disparus nourrissait l'espoir que le corps retrouvé soit un des leurs, afin qu'ils puissent lui édifier une sépulture décente. Mais hélas, le corps retrouvé était celui d'un inconnu», affirme M. Djilali. S'agissant des hypothèses d'un naufrage, M. Djilali estime que «la disparition de ce palangrier est énigmatique, car depuis sa sortie en mer jeudi passé, ce fut le lendemain vendredi à 9 heures du matin, que les marins avaient contacté leurs amis et leurs proches en leur disant, «on va bientôt rentrer.» L'appel provenait du palangrier qui était au large de Oued Bellah et de Cherchell, soit à 4 heures de navigation de Bou Haroun. Mais ce qui est intrigant, c'est qu'à 18 heures, vendredi soir, aucun appel n'était annoncé et un silence radio inquiétant ajoutait des craintes au désespoir. Le palangrier est demeuré invisible à l'ensemble des chalutiers et des petits métiers qui pêchaient dans ces parages. Le mystère est entier», dira avec émotion M. Djilali. Pour M. M. L., un autre spécialiste de la pêche au large, il est convaincu que «c'est un accident qui est à l'origine de cette disparition, qui a eu lieu voilà plus de 16 jours». Ce dernier, tout en déplorant ce drame, estime que la côte algérienne est escarpée et dangereuse et qu'il convient de mieux former nos jeunes pêcheurs en recourant à des consignes de pêche drastiques, notamment en période houleuse, hivernale ou de mauvais temps. Attribuer des bateaux, c'est bon, mais former solidement c'est mieux, car c'est sécurisant et préventif contre les dangers et les risques de la mer. Houari Larbi BLIDA Les travaux du Palais des Congrès à l'arrêt Le Palais des Congrès, dont les travaux ont été lancés il y a plus de deux ans, n'a toujours pas vu le jour alors que les délais contractuels de réalisation sont de 36 mois. Implanté sur une superficie de 21 142,72 m2 dans le quartier nodal de la ville de Blida, sur le boulevard principal de Bab Dzaïr, ce Palais devait donner à la ville des Roses la valeur qu'elle mérite, d'autant qu'il a pour objectif d'abriter les grandes manifestations culturelles, toutes disciplines confondues. Pour rappel, il fallait, pour dégager l'assiette, exproprier des citoyens dont le montant d'indemnisation a été évalué à 39 milliards de centimes dégagés sur les budgets communaux et de wilaya en 2003-2004. Cependant, les travaux de réalisation sont à l'arrêt depuis, ce qui a contraint le wali de Blida, Mohamed Ouchen, à faire une sortie sur le terrain pour superviser l'avancement des travaux. A ce titre, il n'a pas manqué de fustiger la gestion de l'APC de Blida, qui selon lui a accusé beaucoup de retard en matière d'obtention des plans concernant les correctifs à apporter à la première étude faite par le BET Batna. A noter que la réalisation de ce Palais des Congrès a été estimée à un montant de 257 milliards de centimes. Une fois achevé, il sera à coup sûr un joyau architectural permettant aux organisateurs d'évènements culturels de s'enorgueillir de leur action car ils n'auront plus cette peur d'être en face d'espaces non-réservés à de telles manifestations. Mais quand ce Palais ouvrira ses portes ? Les artistes de Blida et autres personnalités culturelles attendent toujours. M. B. Aïn Defla Réception prochaine d'un marché de proximité Un marché de proximité sera réceptionné avant la fin de l'année en cours à Aïn Defla, a indiqué dimanche le président de l'Assemblée populaire communale du chef-lieu de wilaya. Ce marché de proximité de 55 carreaux, pour lequel une enveloppe financière de près de 40 millions DA a été allouée, est situé à la cité Nedjem au centre-ville de Aïn Defla, a déclaré à l'APS, Ahmed Khélifi. L'inauguration de cette aire commerciale portera à deux le nombre des marchés de proximité existant au niveau de la ville de Aïn Defla, a signalé la même source, rappelant qu'une structure commerciale du même genre avait été inaugurée en juillet 2013. L'entrée en activité de ce marché contribuera à diminuer l''ampleur de l'activité commerciale informelle, a précisé la même source, qui fait état du recensement de quelque 400 jeunes remplissant les critères pour l'obtention d'un local commercial au niveau des marchés de proximité de la commune de Aïn Defla. APS M'sila Découverte d'un champ de plantation de tabac Les éléments de la compagnie de la Gendarmerie nationale de la daïra de Khoubana, située à 50 km au sud du chef-lieu, ont découvert dans la journée du mercredi 12 novembre, un champ de plantation de tabac, comme ils ont procédé à la saisie d'une bonne quantité de feuilles séchées de cette culture dans la commune de Maârif. Agissant sur information et après une perquisition des lieux sur ordre du procureur de la République territorialement compétent, les gendarmes ont mis la main sur 25,2 quintaux de feuilles séchées de tabac, d'une valeur estimée à 1 milliard 80 millions de centimes. Ces gendarmes, appuyés d'une équipe de la police scientifique, ont pu découvrir lors de la perquisition une superficie réservée à la culture de tabac herbacé, évaluée à 1 hectare, a-t-on appris de la gendarmerie. En vue d'élucider cette affaire de plantation de tabac,le parquet a déclenché une enquête à cet effet, et a remis la quantité de feuilles séchées de tabac à la direction des biens de l'Etat, sans mentionner le nombre de personnes impliquées dans ce genre de culture illicite.