Après de nombreux cafouillages, le permis biométrique devrait voir le jour au début de l'année 2016. Le ministre des Transports affirme que dans ce document, le permis à points sera inclus. Nawal Imès - Alger (Le Soir) Le dossier du permis biométrique avance bien, aux dires du ministre des Transports. Invité du forum de la Chaîne I de la radio, Amar Ghoul a affirmé qu'une commission composée de représentants du ministère de l'Intérieur et ceux du transport s'attelait à finaliser l'ensemble des textes devant permettre l'élaboration du permis biométrique. Ghoul affirme qu'il ne s'agit pas là d'un projet «facile» à mettre en œuvre en raison de ce qu'il implique comme travail intersectoriel. Avant de pouvoir mettre en place ce document, il faudra mettre en réseau le fichier des infractions, celui des cartes grises et celui des permis de conduire. Il s'agit selon lui de sécuriser le document et de permettre aux forces de sécurité de mettre en application le permis à points qui sera finalement inclus dans le permis biométrique. C'est le ministère de l'Intérieur qui aura la charge d'élaborer ledit document au regard de l'expérience acquise avec l'élaboration du passeport biométrique. Amar Ghoul a dit espérer que l'ensemble des procédures soient finalisées vers fin 2015 ou au plus tard début 2016. A cette échéance, le dossier sera «clos». Interrogé au sujet de l'audit lancé au niveau d'Air Algérie, le ministre des Transports a répondu que l'audit en question était pratiquement finalisé. Un premier rapport d'étape est, dit-il, déjà au niveau du Premier ministre en attente de la rédaction d'un rapport final qui sera «bientôt finalisé». Des décisions seront prises à la lumière de ce rapport. Elles concerneront la réorganisation de la compagnie, sa gestion, sa restructuration ainsi que les ressources humaines. D'ici la fin de l'année, promet-il, des décisions seront prises afin, dit-il, de faire évoluer une compagnie où, avoue-t-il, il est difficile de dire que «tout va bien». En dépit des difficultés que connaît la compagnie nationale, le transport aérien se porte bien avec 32 lignes intérieures desservies par Air Algérie et 21 par Tassili Airlines qui travaillent «en complémentarité». Le créneau a connu, dit-il, une évolution de l'ordre de 14%. Abordant le récent accident de train, le ministre des Transports a répété, une fois de plus, que trois enquêtes étaient en cours et qu'il fallait attendre les conclusions pour connaître les circonstances exactes de cet accident. L'enquête préliminaire avait conclu que le conducteur roulait trop vite mais qu'il faudrait attendre pour savoir pourquoi. Estimant que cet accident avait été surmédiatisé, le ministre des Transports affirme qu'entre 2008 et 2014, le taux de déraillement des trains avait diminué de 20% et que la prévalence des accidents ferroviaires avait également connu une baisse de 57%. N. I. Pas d'ouverture de l'aérien au privé dans l'immédiat Les opérateurs privés intéressés par le transport aérien devront patienter avant de concrétiser leurs projets. Le ministre des Transports affirmait, hier, qu'il n'était pas question dans l'immédiat d'ouvrir le secteur au privé. Le gouvernement devra, cependant, prendre une décision dans ce dossier. En attendant, le ministère des Transports prépare le cahier des charges fixant les conditions que devront remplir les opérateurs intéressés par l'investissement dans le créneau. Les conditions, affirme Ghoul, ne sont, cependant, pas réunies pour le moment. Des textes réglementaires devront être élaborés pour, dit-il, éviter «les erreurs du passé». Les conditions ne sont pas bonnes également, selon Ghoul, pour ouvrir le ciel algérien à l'ensemble des compagnies dans le cadre de l'open sky. L'Algérie, dit-il, finira par le faire mais lorsque les conditions seront réunies, notamment par la mise à niveau de sa compagnie nationale.