Par Arris Touffan Soudain, la vie politique s'anime comme un castelet de marionnettes ! Accélération due sans doute au défibrillateur actionné à Grenoble à l'endroit du Président ! Tandis qu'Amara Benyounès, qui vient de fustiger dur cette opposition d'où il est censé venir, est en conclave avec Saâdani, le pontife de l'Alliance présidentielle, l'opposition, elle, se réunit pour demander quoi ? Des présidentielles anticipées ! La politique, disait l'autre, c'est de se mêler de ce qui me regarde. C'est pourquoi je pense qu'en appuyant trop fort sur la revendication d'élections présidentielles anticipées, la CNLTD fait un peu de la fuite en avant. Qui dit que les conditions démocratiques seront réunies pour que l'élection présidentielle se déroule autrement qu'en imitant le spectacle de Garagouz auquel nous sommes habitués ? Si on me demandait mon avis, ce qui ne risque pas d'arriver, je le donnerais volontiers. D'ailleurs, est-ce le mien ? Je l'emprunte à Kamel Tabou, le secrétaire général de l'UDS, qui considère que «l'Algérie n'est pas la Suède, pour ainsi prétendre l'application de l'article 88 de la Constitution et décréter la vacance du pouvoir». Au fond, tout aura été essayé sauf ceci : une Assemblée constituante ! A. T.