Equité et égalité des chances dans l'accès au savoir, l'organisation d'une deuxième session du baccalauréat, la persistance des conflits syndicaux dans le secteur de l'éducation, l'enseignement de tamazight et sa généralisation ainsi que les clivages idéologiques autour de la réforme du système éducatif font partie des nombreuses questions abordées par Mme N. Benghebrit, ministre de l'Education nationale qui a effectué, dans la journée d'hier, une visite d'inspection et de travail, à Tizi-Ouzou. Sur l'équité et l'égalité des chances, la ministre estimera que ces principes sont inscrits dans le marbre de la Constitution qui a instauré le cycle obligatoire et la gratuité de l'enseignement pour tous les Algériens, durant le cycle primaire. Répondant à une question sur la possibilité de l'organisation d'une deuxième session du bac qui serait une manière de garantir des chances de succès et d'accès à l'université pour le grand nombre d'élèves, la ministre a assuré que la réflexion sera engagée au niveau de son département, à partir de janvier prochain, rejetant tout recours au rachat et rattrapage dans le décompte de la moyenne de l'obtention du bac. Examen dont «il faut garantir la crédibilité», dira la ministre pour qui l'option retenue est la prise en compte de la fiche de synthèse et d'évaluation du travail durant l'année scolaire des candidats au bac dans le décompte de leur moyenne. Ce choix aura aussi comme effet de leur garantir de meilleurs choix d'orientation dans le cas de la réussite. Précisant son approche quant à la généralisation de l'enseignement de tamazight, Mme Benghebrit préconise une démarche progressive, estimant nécessaire de faire un état des lieux et de prendre le recul nécessaire, au lieu d'aller vers une généralisation systématique. Elle insistera également sur l'importance d'assurer une meilleure circulation entre les différentes déclinaisons et variantes de tamazight. Evoquant la persistance des conflits syndicaux dans le scteur de l'éducation, la ministre ne cache pas son désaccord avec les partenaires sociaux auxquels elle reproche de trop focaliser sur les revendications socioprofessionnelles. Démarche, selon elle, qui occulte la réflexion et l'intérêt sur l'amélioration de la qualité de l'enseignement qui est la mission du son département.