Des dizaines de personnes entre journalistes, politiques et simples citoyens se sont recueillies, hier vers midi, à la place de la Liberté de la Presse de Béjaïa à la mémoire de feu Saïd Mekbel, à l'occasion du 20e anniversaire de sa mort. L'appel à la commémoration du douloureux événement, lancé quelques jours auparavant par les responsables du café littéraire, a reçu un écho favorable de la population, en témoignent l'ardeur et la reconnaissance des présents à cette cérémonie pleine d'émotion. «La hauteur de l'inoubliable Mesmar Djeha doit être préservée et respectée de tous. Nous ne devons pas favoriser l'oubli de cet homme d'expression, à la grandeur incontestée. Si cette place porte son nom, c'est grâce aux journalistes et aux responsables de la wilaya, dont l'ex-PAPW Hamid Ferhat ici présent, qui n'ont ménagé aucun effort dans ce sens. Si cette initiative s'est concrétisée, c'est parce que Saïd Mekbel, le journaliste, était d'une autre dimension. Cet espace portant son nom est celui de toute personne voulant dire des choses, dénoncer ou informer. Saïd est parti mais pas ses œuvres, pas ses mots, ni son combat», dira M. Kader Sadji, responsable du café littéraire de Béjaïa. Quatre jeunes étudiants ont fait lecture de quelques billets du billettiste, lors du recueillement, rappelant son combat contre l'intégrisme et l'ignorance, avant qu'une gerbe de fleurs ne soit déposée sur sa stèle. Son fils Nazim était également présent lors de la cérémonie.