Par Arris Touffan «Diplomatie économique» : C'est le nouveau joujou français, forgé par Laurent Fabius, qui sert à marchander avec certains pays pas très recommandables sur le plan démocratique, tout en ayant la latitude de regarder ailleurs. Pas besoin de focaliser sur les droits de l'homme piétinés, les libertés bafouées. Non, ça on l'invoquera, quand besoin est et un peu n'importe comment, pour justifier des interventions militaires dans certaines régions. Là où la «diplomatie économique prévaut», ce qui compte c'est d'abord l'intérêt, voire le profit. Pour la France, l'Algérie est dans cet angle privilégié de la «diplomatie économique». Tout ce qu'il y a à gagner — notamment en matière d'exploitation de gaz de schiste et peut-être d'acquisition de Rafales par nous autres Algériens – exonère la France de ses états d'âme zaama démocratiques. «Peu importe qu'un chat soit noir ou gris, pourvu qu'il attrape la souris», disait Deng Xiaoping pour faire entrer la Chine dans l'ère de prospérité économique capitaliste dans laquelle elle se trouve amplement aujourd'hui. Le credo a l'air de marcher pas mal encore et partout ! A. T.