Après le succès retentissant de leur premier congrès constitutif tenu le 1er novembre dernier à Ifri Ouzellaguen dans la wilaya de Béjaïa, les Gardes communaux libres poursuivent leur action en vue de sensibiliser toutes les franges de la société ayant participé activement à la lutte antiterroriste, afin d'aller vers un congrès national dans lequel seront conviés tous ces acteurs, depuis les Gardes communaux, aux Groupes de légitime défense en passant par les Patriotes. Cela étant, lors de la réunion tenue samedi dernier et ayant regroupé les délégués de plusieurs wilayas à Saharidj, en présence des Patriotes de la région et des éléments appartenant aux Groupes de légitimes défenses, l'accent a été mis sur la dégradation de la situation sécuritaire dans la région de M'chédallah, depuis plusieurs mois ; les présents ont dénoncé la dissolution des détachements de la Garde communale, et la politique qui a été derrière ces dissolutions à l'échelle nationale. En effet, plusieurs intervenants ont rappelé les différentes apparitions des terroristes dans la région de M'chédallah ces dernières semaines, avec des faux barrages et la prise des véhicules, de force, aux citoyens. Cette situation a créé un état de psychose généralisé dans la région et cela sans que les responsables chargés de la sécurité mettent le paquet pour redonner de l'espoir à la population. Aussi, tous les présents ont regretté la dissolution du corps de la Garde communale, surtout dans cette région où la majorité des détachements de la Garde communale était implantée dans des villages reculés où la sécurité était assurée totalement par ces seuls Gardes communaux qui faisaient face aux incursions terroristes, parfois au prix fort, avec même des pertes humaines, que ce soit à Saharidj, Ahnif ou El Adjiba et Ath Mansour. Au niveau de toutes ces communes, des Gardes communaux avaient perdu la vie en faisant face aux terroristes... Trois jours après cette rencontre, le Mouvement national des Gardes communaux libres (MNGCL) vient de rendre public un communiqué dans lequel il réitère le serment de défendre la mémoire des 4 668 Gardes communaux tombés au champ d'honneur pour sauver la République et rappelle aux décideurs «le devoir de l'Etat algérien à protéger les orphelins et les veuves de ces martyrs du devoir, et le devoir de l'Etat d'intervenir pour aider les autres éléments de la Garde communale afin de leur garantir un salaire décent et une vie décente». Cela étant, et tout en rappelant le combat mené par ce corps depuis plus de trois ans, le MNGCL réitère ses principales revendications, à savoir la demande d'une reconnaissance officielle de tous les sacrifices du corps de la Garde communale, la création d'un Haut-Commissariat de tous ceux qui sont tombés pour sauver la République, ou le cas échéant, leur rattachement au ministère des Moudjahidine, la création d'un ministère des Droits de l'Homme et le parachèvement du processus de la réconciliation nationale avec des poursuites contre les architectes des crimes contre l'Humanité, la révision des pensions des retraités, le classement des Gardes communaux blessés ou handicapés lors des missions comme invalides de guerre et enfin, la réintégration sans conditions de tous les Gardes communaux licenciés.