Inauguré le 10 de ce mois, le 10e Salon de l'automobile de Béjaïa qui vient de fêter ses dix années d'existence a baissé rideau ce samedi. Dans son bilan, l'organisateur RH. International Communication fera remarquer que le nombre d'exposants a connu une augmentation malgré le voile qui couvre le marché mondial de l'automobile. Il est reconnu que le Salon de l'automobile n'est pas une mince affaire. La concurrence entre les marques, coiffée par des stratégies de marketing, a contribué à faire avancer d'un pion le modelé voire la marque qui s'est largement différenciée par rapport à ses options. Les promotions affichées tout au long de cette édition ont permis de travailler son image mais aussi à aller vers la musculation du réseau tout en tenant compte des observations faites par les professionnels et les consommateurs. «La fréquentation journalière varie selon les journées, elle vacille entre 3 000 et 4 000/jour, mais l'arrivée par grappe ne permet pas d'apprécier cette présence du public sur cet espace.» L'essentiel est atteint par les exposants qui reconnaissent que les principaux objectifs ont été largement concrétisés. Bien évidemment, chacun gardera secret ses bons de commande, concurrence oblige. «Ce que nous savons, c'est que les satisfactions se lisent sur les visages des commerciaux qui n'ont pas été déçus par leur participation. Les avis des directeurs de stand rencontrés sur le site divergent. Dans les discussions engagées avec les commerciaux, on notera que tout le monde n'est pas logé à la même enseigne. «Nous avons fêté, ici même, le premier objectif que nous nous sommes fixé en venant participer.» Qu'en est-il des délais de livraison ? Les véhicules commandés ne seront mis à la disposition de l'acheteur qu'en 2015, pas question d'exposer le client à une violation de la règlementation en vigueur, 2015 c'est 2015 pas avant... Ailleurs, ce sont de nouveaux designs qui se sont fait une meilleure place à l'image de Toyota, avec sa nouvelle Aris et ses équipements destinés aux grands chantiers, ou encore Suzuki qui remet le compteur à zéro pour attirer les professionnels autour de la marque qui reste un produit en exclusivité pour le Salon de Béjaïa. Akbou Auto avec ses modèles Citroën s'attire une clientèle exceptionnelle, habituées à ses designs et à sa référence incontournable. FAW n'est pas en reste, des véhicules toutes options séduisent une tranche de clientèle. Chaque commercial tente de se frayer un chemin et faire entendre sa voix dans cette fourmilière où l'option, la meilleure tant au niveau de la qualité, du prix et du SAV, trouve écho. KIA, une autre force bien tranquille semble surfer sur les différentes vagues, tout au long du salon même pendant les heures où l'espace n'est occupé que par 100 visiteurs. Les autres représentants des concessionnaires, tout en mettant sous les projecteurs les 60 modèles des 18 marques exposées parlent d'une baisse de visiteurs par rapport au salon précédent. La question reste posée devant un parc automobile qui réclame une santé. Le marché de l'automobile n'est plus à la même vitesse ; se référant aux dernières statistiques du Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes, communiquées par l'APS, il dira : «Le nombre de voitures importées est passé de 322 058 durant le premier semestre 2013 à 240 931 unités, durant les six premiers mois de l'année en cours, soit une baisse de 25%. En valeur, les importations ont chuté de 19%, à 256,47 milliards DA (3,21 mds de dollars) contre près de 312,17 mds dinars (3,97 mds de dollars) à la même période en 2013.» Concernant les ventes, les concessionnaires automobiles ont écoulé 183 601 véhicules neufs durant le 1er semestre 2014 contre 251 253 unités durant la même période de 2013, soit une baisse de 27%, selon les chiffres obtenus par TSA. En 2013, l'Algérie avait importé 554 269 véhicules pour 7,33 milliards de dollars contre 600 000 unités en 2012, soit une baisse de 8,43%, selon le Cnis. Ce qui expliquerait d'ailleurs le recul du nombre de visiteurs dans les Salons. Enfin, le nombre de visiteurs a chuté de 17% par rapport à 2013. Le prochain Salon se tiendra du 16 au 24 décembre 2015. S. R. Ifri-Ouzellaguen Les habitants du village Khenfor contestent le nouveau tracé de la pénétrante Les habitants du village Khenfor dans la municipalité d'Ouzellaguen (Béjaïa) ont vivement exprimé leur opposition à la déviation d'un tronçon du projet de la pénétrante autoroutière, que les pouvoirs publics envisageraient de mettre en œuvre. A travers une requête adressée aux autorités concernées, les villageois expliquent que le nouvel itinéraire «s'il venait à se concrétiser, porterait un coup fatal à notre activité agropastorale et, par ricochet, induirait la mise à mort de la vie au sein de notre village». «A quel dessein obéit ce nouveau plan mis en branle, sinon acculer des dizaines de familles à la misère, en les poussant sur les pistes de l'exode», se demandent les villageois dans le même document. «N'est-ce pas un défi à la logique, à la raison et au bon sens que de vouloir sacrifier, à des fins urbanistiques, des plaines fertiles et des vergers, en lieu et place des terrains escarpés, dénudés et incultes, initialement retenus ? Quand bien même ce changement de tracé qui s'ébauche serait impérativement justifié, n'est-il pas plus judicieux d'opter pour des variantes qui occasionneraient le moins de dégâts possibles et, partant, éviter de se heurter à l'hostilité et à l'opposition de la population ?», s'interrogent encore les contestataires tout en dénonçant avec force ce qu'ils qualifient de politique «du fait accompli, conduite par les autorités en charge du projet autoroutier». Les signataires de la requête affirment que la population du village, notamment les propriétaires terriens, «ne sont associés, ni de près ni de loin, à ce projet qui se dessine». «Pire : nos propriétés sont violées avec une légèreté déconcertante par les agents du maître d'œuvre. Ces dépassements constituent un grave précédent», s'insurgent les villageois. A. K. Ils réclament l'amélioration de leurs conditions de vie Des villageois en colère ferment le siège de la daïra de Tichy Des villageois de Boukhlifa sur la côte-est béjaouie ont procédé hier à la fermeture du siège de la daïra de Tichy, pour s'insurger contre la dégradation de leur cadre de vie, rapporte une source locale. Par leur action, les protestataires réclament le raccordement de leurs foyers au réseau de gaz naturel, le renforcement du réseau AEP et le bitumage de la route desservant leur bourg. Intervenant sur les ondes de la radio locale, le maire de Boukhlifa, tout en reconnaissant la légitimité des doléances des villageois protestataires, a indiqué que la satisfaction du point relatif au raccordement au réseau de gaz naturel relève des prérogatives de la Direction de l'énergie et des mines (DEM). Par ailleurs, les commerçants de Toudja ont baissé les rideaux dans la même journée de dimanche en signe de protestation contre la multiplication des actes de vol ces derniers temps dans leur localité. A. K. Djelida (AIN DEFLA) Les habitants de Nouasria ferment la route de la décharge publique Les habitants du douar des Nouasria, en signe de protestation contre les nuisances de la gigantesque décharge publique des ordures générées par le chef-lieu de la commune Djelida, décharge installée au centre de plusieurs douars, voyant toutes leurs démarches auprès de l'APC, vaines, se sont mobilisés dimanche et ont stoppé le va-et-vient des camions municipaux qui viennent chaque jour faire grossir cette décharge dont ils n'ont pas cessé de souffrir, nous a-t-on fait savoir. Toujours selon nos sources, les responsables de la commune contactés plus d'une fois par les habitants se sont contentés de vagues promesses de remédier à ces nuisances, mais des promesses qui n'ont pas été tenues, nous a-t-on indiqué. On rapporte qu'il arrive souvent qu'on mette le feu à cette décharge et les fumerolles se répondent dans tout le secteur atteignant d'autres douars tels que les Frarha, et autres Ouled Boussedi. On rapporte aussi que la décharge se trouvant sur le chemin des écoliers, ces derniers sont exposés à plus d'un danger, à savoir non seulement aux fumées, aux gaz émis par la décharge et aux odeurs, qui en émanent à longueur d'année. De plus, nous dit-on, ces enfants sont souvent la cible de chiens errants qui viennent à la recherche de quelque pitance. D'ailleurs, nous a-t-on fait savoir, l'année dernière un des enfants du douar a été mordu par un de ces animaux. Par ailleurs et toujours selon les habitants, il est arrivé qu'un des agriculteurs de la région a vu partir en fumée quelque 45 ha de céréaliculture, le départ du feu provenant de la décharge, poussé par les vents d'été dominants. Les habitants des Nouasria se plaignent aussi d'un collecteur d'eaux usées qui se déversent non loin des habitations, alors que ces habitations, elles-mêmes, ne sont pas reliées au réseau d'assainissement et chacune s'est dotée d'une fosse septique. Karim O. Bouira Les retraités de l'éducation crient leur désarroi Ils avaient quitté le secteur de l'éducation nationale après trente années de service pour la plupart et en raison du gel des activités des œuvres sociales du secteur, ils se sont retrouvés sur le banc des laissés-pour-compte. Ils sont une trentaine à avoir signé une pétition, adressée aux responsables locaux et nationaux dans laquelle ces retraités du secteur éducatif demandent que justice soit faite et que leurs droits ne soient plus bafoués. En effet, et comme soulevé dans un précédent article paru dans le Soir d'Algérie intitulé «2010, année blanche pour les œuvres sociales», cette affaire qui mêle différents affaires relatives à des détournements de fonds, des abus de biens publics et de corruption, et qui a mené au gel des activités des bureaux des œuvres sociales sur l'ensemble du territoire national en 2008 n'a pas épargné les bénéficiaires du secteur, privé jusqu'à la fin de l'enquête de toute couverture sociale. Trois années plus tard, soit en 2011, la réouverture des bureaux nationaux, et à leur tête de nouveaux responsables, n'a rien changé à la situation des bénéficiaires sociaux restés à l'ombre durant cette période, car elle s'est faite sans prise en compte des années d'inactivité et durant lesquelles nombre de fonctionnaires et retraités ainsi que leurs ayants droit se sont vu privés de leur droit d'assistance, pourtant garanti par la Constitution et aucune initiative de remboursement ni de mise à niveau n'a été envisagée. Ainsi, et c'est pour dire leur mécontentement et exiger que leurs cas soient revus sur une base équitable que ces retraités ont élaboré une plate-forme relevant différentes revendications qui pourront les mettre sur un pied d'égalité avec les autres bénéficiaires sociaux, et ce, pour les milliers de cas semblables, éparpillés aux quatre coins du pays. Katya Kaci BOU-ISMAIL Démantèlement d'une bande de malfaiteurs La cellule de communication de Tipasa vient de rendre public un communiqué faisant état du démantèlement d'une bande de malfaiteurs, qui s'attaquait aux citoyens de la ville de Bou-Ismaïl. Selon ce communiqué, deux citoyens, les dénommés H. B., 23 ans et B. A. 25 ans, furent victimes d'une agression au sabre et au fusil à harpons, et furent délestés de leur argent. Lors des recherches entreprises sur la base des portraits-robots et des photos d'identification des bandits, enregistrés dans la base de données nationale, la police s'est déplacée vers le nid des délinquants. Une agglomération de la ville, suspectée d'abriter des délinquants, a été encerclée par la police, qui a mis à jour une bande de six suspects, porteurs de sabres, couteaux et fusils à harpons. A la vue de la police, cette bande s'est dispersée en courant pour se réfugier à l'intérieur des maisons. Quatre suspects furent interceptés et arrêtés, tandis que les dénommés A. Z. 24 ans, originaire de Bou-Haroun et T. A. restent en fuite et sont toujours recherchés.
