La plupart des établissements scolaires à Alger souffrent de vétusté. Ils datent des années 1960 à 1980. C'est ce qu'a relevé le premier bilan établi par l'APW d'Alger dans le secteur de l'éducation nationale. Rym Nasri - Alger (Le Soir) «Certains établissements scolaires n'ont pas été restaurés depuis plus de 25 ans», affirme Mohamed Tahar Dilmi, président de la commission de l'éducation, de la formation professionnelle et de l'enseignement supérieur à l'APW d'Alger, hier, au forum d'El Moudjahid à Alger. Même si 80% des écoles primaires ont été restaurées dans différentes communes, il estime que l'opération de réhabilitation doit s'accélérer davantage. Il rappelle ainsi que la capitale compte 1 500 établissements scolaires pour 800 000 élèves. Seulement, poursuit-il, «la carte scolaire ne suit pas le développement démographique à Alger». S'agissant des structures de santé scolaire, Mohamed Tahar Dilmi déplore leur absence dans nombre d'établissements. Selon lui, même celles qui existent ne répondent pas aux normes. Pourtant, ajoute-t-il, «21 milliards de centimes ont été accordés à ce volet». Quant au volet sport et divertissements, il précise que la Ligue de sports de la wilaya d'Alger est gelée depuis 6 ans «pénalisant ainsi les élèves des écoles». Il signale également l'absence totale d'activité de divertissements pour les écoliers. Le président de la commission de l'éducation rappelle, en outre, que l'APW d'Alger a consacré au secteur de l'éducation en 2014, une enveloppe de 67 milliards de centimes. «Les cantines scolaires ont bénéficié de 40 milliards de centimes. La même enveloppe a été consacrée aux équipements et à la rénovation des écoles. L'orientation scolaire a eu droit à 10 millions de centimes. Idem pour les cours de rattrapages pour les classes d'examens», précise-t-il. Evoquant les «mauvais» résultats obtenus par les élèves lors du premier trimestre de l'année scolaire 2013/2014, l'intervenant incombe cela à «la pression que subit le secteur de l'éducation ainsi qu'au dysfonctionnement dont il souffre». Il déplore par ailleurs, l'absence des associations des parents d'élèves au sein des écoles. Selon des estimations, la représentativité de ces associations à Alger ne dépasse pas les 10%. Un taux qu'il qualifie d'insuffisant.