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Enquête-Témoignages
Ces Algériennes qui refont leur vie sur le tard
Publié dans Le Soir d'Algérie le 03 - 01 - 2015

Veuves ou divorcées, elles ont perdu leur époux en cours de route. Ces femmes ont continué leur chemin seules se consacrant à leur foyer et à leurs enfants. Jusqu'au jour où le dernier oiseau quitte son nid. Désormais confrontées à une cruelle solitude, elles ont rongé leur frein pensant qu'elles finiraient leur vie en solo. Et puis un jour, boum badaboum ! Volte-face du destin. A la cinquantaine passée, ces Algériennes ont retrouvé un compagnon.
Une douce présence pour finir la vie à deux. Témoignages.
Bahia, 59 ans
Retraitée de l'éducation nationale, Bahia a perdu son mari il y a 12 ans. Elle raconte : «Après le décès de mon époux, je me suis occupée de mes deux filles. Aujourd'hui l'une vit à Paris et l'autre a fondé son foyer à Alger. Tant qu'elles étaient avec moi, je me sentais bien.
En plus, j'étais absorbée par mon travail. Dès lors que mes filles ont pris leur envol, ma solitude a commencé à me peser. Ni internet (Skype), ni les coups de fils, ni même les week-ends partagés avec ma fille et ses enfants ne peuvent remplacer une présence constante à mes côtés. Je n'ai jamais pensé refaire ma vie mais le destin en a décidé autrement. Juste une rencontre fortuite avec un ex-collègue, lui aussi à la retraite, et voici que ma vie prend une autre tournure.
Il m'a raconté son divorce et en apprenant que j'étais «libre» suite à mon veuvage, il m'a proposé d'échanger nos numéros de téléphone. Il disait que je pouvais l'appeler si j'avais besoin de quelque chose...
Au fil de nos discussions téléphoniques, on a constaté qu'on s'entendait bien. Un jour il a osé la phrase : «Tu es seule et moi aussi. Et si on unissait nos deux solitudes ?» Je n'avais pas d'a priori, mais j'appréhendais la réaction de mon entourage, surtout celle de mes filles. J'ai dû prendre mon courage à deux mains pour leur en parler.
A mon grand étonnement, elles se sont montrées enthousiastes. Ma fille qui habite à Alger a suggéré d'inviter «mon prétendant» pour prendre un café à la maison. Je pense qu'elle voulait se faire une idée du type d'homme qu'il était, histoire d'être rassurée. Mon fiancé a passé son «concours» avec succès. Nous nous sommes mariés dans la plus grande simplicité, il y a deux ans et demi.
Il est venu vivre sous mon toit et nous sommes heureux et complices. Tous les deux, nous avons les mêmes centres d'intérêt : goût de la lecture, musique, randonnées... Je me sens mieux depuis que j'ai une épaule sur laquelle je peux m'appuyer et mes filles ne se font plus de mouron pour moi. Je prends cette seconde chance comme un cadeau de la vie en espérant que notre couple durera très longtemps.»
Razeka, 56 ans
Divorcée, Razeka comptait ses cheveux blancs et débusquait ses rides face au miroir, en se disant qu'elle allait finir seule comme une vieille peau. Mais c'était compter sans le génie des nouvelles technologies, en l'occurrence internet. «Je vivais seule depuis que mon fils unique a pris épouse et emménagé chez lui. Dans notre famille, on aime bien préserver les relations au beau fixe. Chacun sous son propre toit, c'est notre devise.
Certes mon garçon m'a demandé d'aller vivre chez lui mais j'ai toujours tenu à garder mon indépendance. Je suis encore active puisque l'heure de la retraite n'a pas encore sonné pour moi. Pourtant, la présence rassurante d'un homme près de moi me manquait. Une secousse tellurique en pleine nuit, un malaise... ou tout simplement une oreille à l'écoute pour déverser le trop- plein, c'est quand même important dans la vie, non ? (Rires). J'ai été donc à la ‘‘pêche'' sur internet comme une adolescente. Un espace providentiel où on peut se dégoter une âme sœur.
Dans ma quête, j'ai eu à faire à une pléiade de profils, dont une brochette de types louches. Mais à force de persévérance, j'ai fini par trouver chaussure à mon pied. L'heureux élu était divorcé deux fois et vivait avec sa fille de 17 ans. On a d'abord appris à se connaître et une fois sûrs de notre décision, on s'est mariés.
A quatre ans de la soixantaine, J'ai gagné un mari et une fille. Nous vivons tous les trois dans l'appartement de mon nouveau compagnon. Quant à mon logement, je l'ai donné en location. J'aimerai dire aux femmes qui sont seules de ne pas fermer la porte. Il existe encore des hommes gentils et sérieux qui, après un incident de parcours, se sont retrouvés seuls. Il ne faut jamais rejeter la main que l'on nous tend», insiste Razeka.
Zahia, 62 ans
Zahia a, quant à elle, perdu son mari très jeune suite à un accident de voiture. «A 23 ans à peine, j'étais veuve. Mère de deux enfants, j'ai ramé pour les aider à grandir. Je me suis entièrement consacrée à leur éducation. Mes garçons se sont mariés et m'ont oubliée, absorbés par leur quotidien et leurs épouses possessives. Contre toute attente, il y a quatre ans, j'ai eu une proposition de mariage. Un homme de ma famille éloignée dont la femme était décédée et les enfants tous mariés.
Mon ‘‘vieux'' prétendant est passé par un membre de ma famille arguant qu'il ne me manquerait absolument rien puisqu'il jouit d'une situation matérielle confortable. Mes deux fils se sont montrés récalcitrants à cette idée mais je leur ai dit que je ne les avais pas trop vus ces derniers temps. Ça a fini par les calmer.
Le mariage a finalement eu lieu. Depuis quatre ans, je vis avec mon deuxième époux, de cinq an mon aîné. On voyage ensemble et on profite de la vie. Je ne regrette pas mon choix. J'ai refait ma vie sur le tard, preuve qu'il n'y a pas d'âge pour trouver sa moitié même près un mauvais coup du destin.»Il ne faut pas dire «fontaine je ne boirai pas de ton eau», nous rappelle le célèbre proverbe.
Un nouveau compagnon ou une nouvelle compagne pour briser la solitude du quotidien, même après le demi-siècle consommé, que du bonheur, selon les témoignages de ces trois femmes !


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