Il n'y a pas à dire, la JSK est en train de donner un sacré tournis à ses supporters. Entre les entraîneurs qui se succèdent sur le siège on ne peut plus éjectable de la barre technique et les joueurs qui posent leurs bagages dans la maison kabyle pour quelques mois avant de tout remballer, les milliers de supporters que comptent les Canaris ont de la matière pour se triturer les méninges. Cette fois peut-être un peu plus que d'habitude si l'on doit se fier à tous ces bruits qui viennent alimenter les interrogations. Ainsi, après le départ quasiment acté de Mekkaoui, le joueur qui choisit ses matches et qui, à en croire certaines supputations, a bien mijoté son départ en écœurant ses dirigeants depuis des lustres avec ses incartades afin de le libérer, c'est désormais aux deux étrangers, le Mauritanien Ahmed Moulay et l'Irakien Mouhanad Kerrar, de se préparer à mettre un trait sur leur amère expérience kabyle. Une issue qui a de quoi surprendre, surtout pour l'international mauritanien qui a montré sur certains matches qu'il a de quoi postuler pour un statut autrement plus valorisant, au point où des voix se sont élevées contre son départ parmi des supporters. Quant à l'Irakien qui a eu le bonheur de contribuer par le but décisif qui a permis à la JSK de boucler sa première moitié de saison avec un succès, mercredi dernier contre le CS Constantine, il n'a jamais donné l'impression de s'être adapté à sa nouvelle vie en Algérie. Des départs qui ne devraient pas mettre trop longtemps à être palliés comme l'illustre l'arrivée de Karim Boutadjine, le milieu de terrain offensif franco-algérien, signataire d'un contrat de deux saisons et demi, et celle de Gaël Nkama, l'attaquant camerounais. Mais il se trouve que pour ce dernier, le club auquel il appartenait jusqu'à il y a encore quelques jours, Panthère du Ndé en l'occurrence, conteste le transfert de celui qui est présenté comme étant le digne successeur d'Albert Ebossé bien qu'il ait déjà paraphé son appartenance à la JSK. A en croire une missive datée du 25 décembre et signée par l'administrateur directeur-général du club camerounais, ce dernier n'a pas l'intention de laisser filer son joueur aussi facilement et compte saisir la FECAFOOT (La fédération camerounaise) pour faire valoir ses droits sur le joueur auquel d'ailleurs il a refusé jusque-là de délivrer le certificat international de transfert. En attendant de voir plus clair, les dirigeants kabyles, pour ne pas dire le président Hannachi exclusivement, se sont déployés pour s'attacher les services d'un autre joueur issu du continent, et à ce titre des noms «fleurissent» à l'exemple de Ghislain Mvom, un autre camerounais, défenseur de son état celui-là, ayant tenté, sans grand succès, une expérience avec la réserve du Benfica de Lisbonne. Apparemment, celui qui tient le plus la corde répond au nom de Dieumerci Vua, un défenseur originaire de la RDC ayant évolué dans des clubs français et belges de seconde zone. Du mouvement, comme d'habitude donc, avec cette lancinante et cyclique interrogation ayant trait à la barre technique et au nom de ce «courageux» entraîneur qui acceptera de diriger un club qui en consomme sans limites jusqu'à finir par confier les rênes à un préparateur physique, obligé de se muer en stratège technico-tactique.