La dernière rencontre des secrétaires généraux des unions de wilayas et des fédérations de l'UGTA et lors de laquelle, il a été décidé de «reconduire» le secrétaire général sortant à sa propre succession lors du 12e congrès n'a pas tardé à faire réagir ses détracteurs. Des animateurs du CNRS-UGTA qualifie la démarche de «coup de force syndical». Abder Bettache - Alger (Le Soir) C'est dans un appel rendu public hier, que les animateurs du comité national de réappropriation et de sauvegarde de l'UGTA se sont interrogés par «quelle magie pourront-ils justifier la décision prise lors de cette réunion de limiter le nombre des membres de la future commission exécutive nationale (CEN), alors qu'elle est du ressort exclusif du congrès national ?». Les signataires de l'appel considèrent que, la réunion tenue en date du 5 août dernier et l'initiative prise à ce sujet à savoir, «l'installation d'une commission de préparation des assises du 12e congrès de l'UGTA, ne vise en réalité qu'à supprimer de facto les prérogatives de la CEN». «Prise en violation des statuts et règlement intérieur, cette démarche démontre une fois de plus si nécessaire et on ne peut mieux, les luttes intestines et d'appareils qui gangrènent le fonctionnement de cette organisation», lit-on dans le document. Pour rappel, l'état-major de l'UGTA a tranché sur la question, à l'unanimité des membres de son état-major, soit les secrétaires généraux des fédérations et des unions de wilaya, le profil du futur secrétaire général de l'UGTA. Ainsi, il a plébiscité la candidature d'Abdelmadjid Sidi-Saïd à sa propre succession. D'autres griefs sont retenus contre la direction sortante de la Centrale syndicale dont notamment ses «rapprochements» avec «un parti politique», en l'occurrence le PT. Les animateurs du comité national de réappropriation et de sauvegarde de l'UGTA ont, par ailleurs, lancé un appel aux syndicalistes «pour rejoindre cette initiative qui ne vise en réalité qu'à rendre l'UGTA aux travailleurs, à revenir à la légalité et à consacrer le fonctionnement démocratique de cette organisation, tout en condamnant tout ce qui se trame contre l'intérêt des travailleurs et l'intérêt de l'Algérie».