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Pour réclamer la réintégration de tous les étudiants exclus à Béjaïa Les deux campus universitaires bloqués une nouvelle fois depuis dimanche par un mouvement estudiantin
La situation ne s'améliore pas au sein de l'université Abderrahmane-Mira de Béjaïa où les deux campus d'Aboudaou et Targa Ouzemour sont encore bloqués une nouvelle fois depuis dimanche à l'appel de la coordination locale des étudiants qui réclame, entre autres, la réintégration immédiate de tous les étudiants exclus et l'accès au master pour tous les licenciés. Même les travailleurs ont été interdits d'accès, témoigne une employée dans un laboratoire du campus de Targa Ouzemour. Devant cette crise qui secoue l'université de Béjaïa depuis le début de l'année scolaire et qui ne cesse visiblement au fil des mois de s'enliser, l'administration rectorale a décidé de saisir les autorités judiciaires en déposant une plainte auprès du tribunal à l'encontre d'une vingtaine d'étudiants. Ces étudiants sont accusés par l'administration rectorale d'être les «instigateurs» de cette protestation à l'origine du blocage de l'université. Il convient de rappeler que les étudiants protestataires exigent la réintégration de leurs camarades, au nombre de quelque 600 élèves du système LMD, exclus au motif qu'ils auraient dépassé le cursus de 5 années comme le stipule le nouveau système. Selon une source estudiantine, des affrontements ont failli éclater entre les partisans et les opposants à la manifestation notamment au niveau de la faculté de médecine. Il faut dire que malgré le déplacement d'une mission ministérielle pour tenter de dénouer la crise, la situation est loin d'être apaisée. La commission ministérielle aurait enjoint au conseil scientifique de l'université à se pencher sur les quelque 140 recours introduits par les étudiants exclus. Le conseil scientifique en charge de l' étude des dossiers de recours au cas par cas, est présidé par le vice-recteur chargé de la pédagogie et composé des vice-doyens chargés de la pédagogie ainsi que des présidents de conseil scientifique de chaque faculté. Le conseil scientifique n'a pas pu tenir sa réunion suite au blocage du rectorat par des étudiants protestataires qui exigeaient l'étude de l'ensemble des cas des quelque 600 étudiants exclus l'année dernière par les jurys de délibération de l'université, au motif de «carences pédagogiques» a-t-on appris.