La mise en place d'un label Algérie pour les produits de fabrication algérienne a été évoquée lors d'une rencontre entre le ministre du Commerce Amara Benyounès et le président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Ali Haddad. Cherif Bennaceur - Alger (Le Soir) Le ministère du Commerce et le Forum des chefs d'entreprises (FCE) vont mettre en place un comité mixte dédié à la promotion de l'entreprise algérienne de la production nationale. C'est ce dont ont convenu, hier, le ministre du Commerce Amara Benyounès et le président du FCE Ali Haddad, lors d'une rencontre consultative. La première d'un cycle de réunions similaires que l'association engage avec l'exécutif et qui sera clôturé le 31 janvier par une réunion avec le Premier ministre. La réunion consultative d'hier a été l'occasion de lancer une dynamique de concertation et de réflexion sur le développement de l'entreprise algérienne. A ce propos, le président du FCE indiquera que les deux parties ont évoqué les «aberrations» que subissent les entreprises de production algérienne, notamment une taxation douanière des matières premières plus élevée par rapport à ces produits importés, des contraintes en termes d'équipements et de main-d'œuvre... Une problématique et des solutions idoines que les deux parties comptent, ce faisant, approfondir lors de prochaines réunions FCE-Commerce et dans le cadre de ce comité mixte, annoncé comme permanent. Et dans la mesure où le FCE a mis en place 27 commissions sectorielles chargées d'étudier diverses problématiques liées à l'économie nationale. Comme la réunion consultative s'est voulue l'occasion de discuter de la question de la production nationale. A ce propos, la mise en place d'un label Algérie pour les produits nationaux a été évoquée, le FCE ayant proposé d'instituer l'appellation Produit d'origine algérienne contrôlée et de l'imposer notamment pour les biens et services éligibles au crédit à la consommation. Ce faisant, le ministre du Commerce estimera que la protection de la production nationale, voire la réduction de la facture d'importation, nécessite fondamentalement l'implication des pouvoirs publics, de l'entreprise et des consommateurs. Certes, des mesures peuvent être prises et notamment des facilitations pour les producteurs, la remise en cause de certains avantages à l'importation, évoquera Amara Benyounès. Toutefois, le ministre du Commerce considère que la problématique de l'importation ne peut être traitée uniquement par des «mesures administratives» mais par des «solutions économiques». Ce qui implique que les producteurs nationaux offrent des produits de qualité, accessibles et en quantité suffisante, pour être plus attractifs que les produits d'importation. Ce qui nécessite également que le consommateur soit sensibilisé à «consommer algérien» quand c'est possible, dira Amara Benyounès. Le ministre du Commerce indiquera ainsi que son département engagera des réunions avec les organisations patronales et la Centrale syndicale en vue de discuter des moyens de promouvoir la consommation du made in Algeria. En ce sens, une campagne de sensibilisation sera lancée à destination du grand public, avance-t-on.